Tarot et tetraktys

Ni une nouvelle marque de voiture, ni un prénom de guerrier mythologique grec. Mais un lien entre la carte de la Roue symbolique et un “quadruple éclat rayonnant”. Je parie que je viens d’en dégoûter de lire l’article. 

tarot et tetraktys

Tetraktys ?

Comme d’habitude avec les jolis mots inconnus du grand public, un petit passage par les dicos et encyclos s’impose.

Tout d’abord, le terme n’existe déjà pas dans le dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey.
Par contre, via l’encyclopédie Universalis nous découvrons qu’il s’agit de « quelque chose » en lien à la fois avec les mathématiques pures, mais aussi la symbolique des Nombres. Le tout, via ce cher Pythagore.

tetraktys et Pythagore

Tetraktys et symbolisme

« Dans la symbolique pythagoricienne, la Tetraktys révèle l’infinie richesse de la décade, formée de l’addition des quatre premières unités : 1+2+3+4=10. Les points sont placés de façon à former une pyramide, qui ramène à l’unité fondamentale, puisque 10= 1+0 =1. »[1]

[1] C.Morel, Dictionnaire des symboles, mythes et croyances, ed. Archipel, p.860

Pythagore, la tetraktys et le tarot

« (la Tetraktys) s’identifiait au nombre sacré entre tous, la Décade, parce que la somme des quatre premiers nombres donne 10, qui est le chiffre même du cosmos ; cette série contient autant de pairs que d’impairs, autant de nombres premiers que de nombres composés. On la représentait géométriquement sous la forme d’un nombre triangulaire composé de points décroissants de 4 (base), à 1 (sommet). En outre, cette progression arithmétique était associée, par dénombrement simple de leurs éléments constitutifs, aux quatre dimensions géométriques : le point est l’Un, puisqu’il n’a qu’une seule dimension ; la ligne est le Deux, puisqu’elle a deux extrémités ; la surface est le Trois, puisque le triangle a trois sommets ; et le volume est Quatre, puisque le solide le plus simple possède quatre sommets. »[1]

[1] J.Servier, Dictionnaire critique de l’ésotérisme, ed.Puf, p.1285

Bateleur

Amusons-nous à effectuer quelques rapprochements avec le tarot. A la petite semaine, je ne suis pas pythagoricien et n’ai pas juré foi sur ce symbole, comme devaient le faire les adeptes du Maître.[1]

► 1/Bateleur, Un, avec le point, symbolisé par le denier tenu dans sa main au centre de la carte.

[1] J.Servier, Dictionnaire critique de l’ésotérisme, ed.Puf, p.1285

le centre de la carte du Bateleur, symbole de l'hermétisme des nombres
de la monade vers la dyade dansle tarot

Symbolique des Nombres

► 2/Papesse, la droite, la ligne avec ses deux extrémités.
► 
Le triangle, omniprésent en 3/Impératrice, surtout au niveau de sa couronne.
► Le quatre, cube, carré, avec principalement l’allusion au niveau du jeu de jambes.
Gentil, tout ça. Pythagore l’est moins. Beaucoup moins.
C’est du sérieux, lui. Du mathématique.
Pour les amateurs de la symbolique des Nombres, l’ouvrage de V.F. HOPPER, La symbolique médiévale des nombres, G.Montfort, est assurément le plus sérieux, complet et fiable que j’ai lu sur le sujet. Consistant aussi. Et « costaud » en contenu. Voir bibliographie.

la tetraktys pythagoricienne et le tarot

Cet article va se développer dans les temps à venir.

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Cet article est un extrait inspiré du livre : Le tarot symbolique,

1.420 pages, 2014

Vincent Beckers, le tarot symbolique