Tarot et Zeus.
Dans l’Iliade, les jarres symbolisent les décisions de Zeus, qui sont déposées en elles : à la porte de son palais, le dieu a placé deux jarres, contenant l’une les biens, l’autre les maux. Et devinez ce qu’il se passe ensuite ? Un doux mélange entre l’action de 14/Tempérance et 17/Etoile. Voilà qui vous donne de quoi prendre un sérieux recul, par rapport à la signification symbolique de la carte. Non ?
Zeus ?
Dieu suprême de la mythologie grecque; il est le fils de Cronos et de Rhéa.
Lors du partage du monde entre ses frères Poséidon et Hadès, il hérita de la souveraineté sur les airs et les terres émergées.
Zeus devint le dieu souverain des dieux et des hommes, ordonnateur du monde et garant de ses lois. Chez les Romains, il prendra le nom de Jupiter, conservant les légendes et attributions de Zeus.
Il était le dieu tout-puissant, dont la volonté était limitée seulement par les arrêts inéluctables du Destin (le parallèle avec 10/Roue peut s’avérer des plus pertinents, surtout quand les deux cartes sont tirées côte à côte dans un tirage – voir ici)
On peut distinguer quatre grandes fonctions chez Zeus. Si vous aimez les combinaisons de cartes « vertueuses à souhait », vous allez être servi !
1.Il présidait à tous les phénomènes atmosphériques, et c’est surtout comme maître de la foudre qu’il était craint et vénéré;
2.Il est le dieu de la famille au sens large (combinaison 14:- 19/ : foyers, murs, maisons et cités (combinaison 14/ – 16/ou 19/); mariage (combinaison 14/ – 5/); amitié ; hospitalité (combinaison 14/ – 6/ ou 19/)
3.Il présidait au maintien des lois, des sociétés humaines, des associations de tous genres. Ici les combinaisons sont trop nombreuses que pour être évoquées.
4. Il est un modèle pour les rois en tant que législateur (combinaison 14/ – 7/ ou 4/).
inspiration mythologie grecque:
Des jarres.
« Dans l’Iliade, les jarres symbolisent les décisions de Zeus, qui sont déposées en elles : à la porte de son palais, le dieu a placé deux jarres, contenant l’une les biens, l’autre les maux. Zeus puise tour à tour dans chacune d’elles, et les biens et les maux pleuvent sur les hommes. Ce symbole, où prédominent l’indifférence du dieu à l’égard des hommes évoluera vers les théories, soit du hasard, soit de la providence. »[1]
[1] Chevalier-Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, R.Laffont, p.534
Zeus en 14/Tempérance et 17/Etoile ? Voilà qui ne manque pas de piquant. Mais n’est pas très crédible, je le consens.
Par contre, l’allusion aux jarres ne vous aura pas échappé.
L’idée de voir les biens et les maux transiter entre les deux, en 14/Tempérance, pour s’écouler ensemble en 17/Etoile, nous offre une piste.
En 13,5, moment de grand nettoyage, on pourrait dire que, tel un milkshake, on secoue tous les biens et tous les maux de notre existence. On mélange le tout, et ensuite on répare, cure, assainit.
Tandis qu’en 16,5, après s’être laissé envahir par l’essence divine, biens et maux n’ont plus de raison d’être. On a compris que tout est dans tout. On a assimilé que les notions de bien et de mal ne sont que pure invention dogmatique de la religion. Et puis surtout, on (s’) accepte d’être tel qu’on est.
Boîte.
« Après ce partage sacrificiel, Zeus veut punir Prométhée de l’avoir trompé : il interdit aux hommes de faire usage du feu pour cuire les viandes et se nourrir. C’est alors que Prométhée s’en va voler le feu de Zeus pour en faire cadeau à l’humanité. En échange de quoi Zeus, à son tour, envoie aux hommes un piège redoutable, auquel nul ne réussit à échapper. C’est la femme, la première, car dans l’âge d’or tout se passe entre hommes.
Pandora est un « beau mal », dit Hésiode. Les hommes la reçoivent avec joie, mais pour leur malheur. Car cette femme, désirable et séduisante, n’a rien de plus pressé, une fois arrivée à destination, que de soulever le couvercle de la jarre où étaient enfermés les maux et les maladies. Depuis lors, les hommes sont condamnés à la vieillesse et à la mort. »[1]
[1] M.Detienne, le mythe de Prométhée, in encyclopédie Universalis
Pandore.
Houlà ! Voilà de quoi se faire manger le foie pour l’éternité !
Le croyant lira au passage un beau parallèle avec Adam et Eve, raconté dans la mythologie grecque, huit siècles avant JC.
Soit un siècle avant la rédaction de la Genèse.
L’amateur de la langue française appréciera le lien avec la boîte de Pandore.
Pendant que les féministes de tout crin hurleront au scandale. Afin de ne pas me faire étriper par mes lectrices, je précise que le texte ci-dessus est une citation, fidèlement recopiée. Ouf ! Je l’ai échappé belle.
Mais qu’il est succulent d’imaginer Pandora en 17/Etoile, déversant maux et maladies, vieillesse et mort, dans le fleuve de notre vie.
Le tout s’écoulant vers notre corps : 16/Maison
Les miasmes qui nous guettent et les soucis de santé symbolisés en 18/Lune y trouveraient une genèse toute naturelle.
Ca tient, la jarre, non ?