Jérôme Bosch
et le Mât
Poser Un Autre Regard sur les oeuvres d’art et établir des liens avec les cartes du tarot.
Ou pas. 😈
A propos
Le tableau qui suit s’intitule le Triptyque du vagabond, ou Triptyque du pèlerinage de la vie. Il s’agit d’une oeuvre de Jérôme Bosch, peinte entre 1500 et 1516. Bien avant que les premiers tarots ne voient le jour.
L’oeuvre, fermée, représente un « vagabond » au regard préoccupé, avançant avec prudence ou hésitation dans un paysage contenant des allusions aux tentations et aux périls auxquels s’exposerait le pèlerin qui s’écarterait du droit chemin.
► piste : le Mât ne répondrait-il pas aux mêmes préoccupations ?
Cette scène apparaît ici dans un tondo dont la forme suggère celle d’un miroir rond accroché à un mur, ce qui avait certainement pour but d’inciter le spectateur à s’identifier au personnage central.
► piste : les cartes du tarot ne répondraient-elles pas au même objectif ?
Celui-ci a quelquefois été identifié à un pauvre colporteur ou, malgré la vieillesse apparente de l’homme, au fils prodigue de la parabole éponyme (Luc 15:11-32), comme le sous-entend fortement la présence d’un lieu de débauche et de pourceaux mangeant dans une auge.
► piste : quel lien établissez-vous avec le Mât ? … et avec vos pérégrinations ? (oups, pardon)
Les volets du tableau ont été sciés dans l’épaisseur du bois, afin de séparer les faces intérieures des faces extérieures, assemblées en un seul panneau (Le Vagabond), qui a été par la suite réduit à un format octogonal, peut-être au 17e siècle.
► précision faite pour ceux qui aimeraient lire dans la forme octogonale une quelconque allusion à la symbolique des Nombres. 😉
texte inspiré par wiki.
L’idée
Une formation en histoire de l’art et une casquette de guide touristique me font m’intéresser à l’Art. Dont acte. Voilà qui ne bouleverse en rien le sens de votre existence. 😂 Juste une explication du pourquoi à cette page. J’aime observer dans l’architecture et les tableaux de Maître, d’éventuels parallèles avec les cartes du tarot. Joie du chercheur. Que je vous partage ici.
Que je sois clair : il ne s’agit ni de prouver quoi que ce soit, ni d’établir d’éventuels synctérismes de mauvais aloi. Encore moins de proposer quelque théorie que ce soit.
Si les lignes qui suivent provoquent en vous une réflexion, une envie de creuser un sujet, ou engendre un sourcillement doublé d’un : « Tiens, c’est amusant, ça … », j’aurai atteint mon objectif. 🧐
L’objectif
Je suis souvent dépité du manque d’intérêt qu’ont les personnes qui suivent les séminaires de développement personnel avec le tarot, pour l’Art, les mythes, ou encore les orientations philosophiques ou religieuses. Du coup, le Don Quichote qui sommeille en moi essaie – tant que faire se peut – de susciter l’envie à l’ouverture.
Ce qui importe à mes yeux, c’est de vous inciter à sortir du tarot et à aiguiser votre appétit pour l’Art. Afin que lors de vos prochaines vacances, vous entriez dans un bâtiment religieux en y cherchant des symboles analogues à ceux présents dans les cartes; que vous visitiez des musées des Beaux-Arts en établissant des parallèles avec des détails visuels symboliques présents dans les lames. Le tout afin de produire du sens. A vos yeux. Les vôtres. Bien sûr.
Alors, peut-on fondamentalement assimiler les deux représentations ? Je ne le pense pas.
Mais pourquoi alors m’avez-vous fait perdre mon temps à lire vos délires ?
Pour vous aider à produire des neurones, chère madame Duchmol. Et vous inciter à interpréter les symboles dans les Beaux-Arts, comme vous vous efforcez de les décoder dans le tarot.
Il m’énerve, il m’énerve.
Pourquoi le vagabond pourrait-il être le Mât ?
Il s’en va, allant vers la droite, quittant un passé sur lequel il a décidé de tirer un trait. Equipé tel un pèlerin, il présente les mêmes attributs que le Mât : cuillère, sac à dos, chapeau, bâton. Et si le Mât regarde fièrement vers le haut, comme s’il lançait un défi à EPLH, le vagabond, lui, semble tirer sa révérence, d’un geste du bras agitant son couvre-chef. ymbolique analogue à celui qui quitte tout.
Pour… pour ?
Le vague a bon, le vague a du bond.
Pourquoi le vagabond ne peut pas être le Mât ?
► Le Mât avance fièrement, sûr de lui, de façon présomptueuse (notez au passage trois nouveaux mots-clés pour l’interprétation de vos tirages 😉). Le vagabond est plus hésitant : tout, dans son non-verbal et son regard, dénote un certain regret.
► Le Mât a le genou droit raide. Il ne l’a pas encore plié. Le vagabond voit son pantalon déchiré au niveau du genou droit. L’expérience est faite.
► Ceci étant, l’élement de réflexion le plus intéressant réside dans le chien. Cet ami fidèle ou l’animalité en nous, selon l’angle d’attque qu’on lui donne. Poussant aussi gentiment que fermement le Mât. Grognant de façon agressive à l’encontre du vagabond.
Détails
Puissent les Beaux-Arts vous donner l’envie d’en savoir plus sur les cartes du tarot.
Et réciproquement.
Le chien
Le chien du tableau de Jérôme Bosch est bien loin de celui du Mât du tarot. Affublé d’un collier à pointes agressives, il témoigne d’une attitude de défiance / méfiance. Tout à l’opposé de celui qui pousse gentiment le pèlerin à se mettre en chemin.
La symbolique du chien est très riche et complexe. Voir cet article du blog.
Le sexe. Toujours !
S’il n’est guère besoin de s’attarder sur les activités auxquelles se livrent les occupants du bâtiment, le regardant appréciera néanmoins combien la symbolique est poussée à la perfection par J.Bosch. Au sommet de la maison, un bâton dans lequel vient s’enfoncer une cruche. Le tout au-dessus d’un pigeonnier. CG. Jung aurait apprécié. Les amateurs de tarot à niveau 2 aussi.