Vocabulaire beckerisien : tout au long du site de l’école du tarot et plus particulièrement des pages de tirage et tarot divinatoire, vous retrouverez certains noms, appellations ou terminlogie bien peu accadémiques. Explications.
... du vocabulaire beckersien
Sérieusement. Sans se prendre au sérieux.
Sans doute la devise que j’essaie d’appliquer au mieux. Tant dans mes conférences ou ateliers sur le tarot, que dans mes livres ou ce site.
Belge, je suis, fier de l’être, je demeurerai.
Second degré, capacité de rire de soi sont deux caractéristiques de la nation belge. C.Q.F.D.
Quant aux beckerseries, elles ne sont que le fruit de l’esprit allumé de celui dont vous lisez les lignes. Sans prétention, ni péremption. Avec du recul et un côté Diogène de Tarse, dont l’histoire et les propos (?) titillent mes neurones avec une certaine délectation.
J’ai la faiblesse de penser que le tarot est une chose suffisamment sérieuse pour qu’on ne le prenne pas au sérieux. Je crois par ailleurs qu’on peut parler de symbolique ou de psychogénéalogie sans devoir nécessairement adopter un ton grave et sentencieux.
Enfin, et c’est ce qui me vaut le plus de remarques, j’affectionne assez le recours à la caricature pour faire passer certains messages, d’où l’invention de Jhonny et madame Duchmol.
Après Diogène qui me fait réfléchir, sachez que c’est avec Desproges que je ris le plus. Vous comprenez un peu mieux à qui vous avez affaire, si vous souhaitez poursuivre votre découverte du tarot de Marseille à l’école du tarot. 😈
< Diogène
Desproges >
Jhonny, mon héros.
Les tirages amoureux représentent la majorité des questions posées en séance de tarologie (voir statistiques de l’école du tarot).
Afin de permettre aux particpants à mes ateliers ou à mes lecteurs de pouvoir suivre une explication théorique sur les tirages sentimentaux, tout en évitant au maximum les projections, j’ai eu recours à l’invention d’un personnage caricaturé à outrance et qui ne peut – bien évidemment ! – ressembler à personne. Toute ressemblance avec un personnage existant ou ayant existé, serait purement fortuite, lirait-on dans le générique d’un film.
Je pousse le trait tellement loin, qu’il provoque généralement le sourire, voir le rire. Distanciation.
Lorsque nous sommes en atelier présentiel, cela me permet d’alors glisser, doucement et tout en délicatesse, vers des messages subliminaux, histiore de permettre aux participants d’effectuer un lien avec leur histoire personnelle. Passer du niveau 1 au niveau 2, sans y avoir l’air. Le tarot, c’est oeuvrer et travailler avec des énergies et des mémoires : jouer à l’élastique. Tendre et détendre.
Mais pourquoi Jhonny ?
Rien à voir avec le chanteur. Tout simplement une mémoire de jeunesse, quand dans mon groupe de copains d’époque, on nommait « Jhonny », toute personne qu’on croisait. Cela aurait plus très bien être Barnabé ou Casimir.
Dans le cadre de l’école du tarot, il est devenu cet archétype de bel homme, jeune et viril, charmant et charmeur, jeune cadre dynamique, aussi friqué qu’intelligent, tout à la fois tendre et aimant … l’amant dont on rêve, sans oser le dire.
Adepte du Yin Yang, il me fallait dès lors créer l’ombre de Jhonny pour rester cohérent. Jhonny est ainsi devenu (aussi) cet être avec lequel on passe ses jours et ses heures, par habitude, sans sel de vie. Ce Jhonny qui peut aussi devenir acariâtre, cynique, méchant, vulgaire. Et à un stade plus avancé, harceleur, alcoolique, violent. Aussi. Parfois. Malheureusement régulièrement, dans le cadre de tirage psychologique. Il n’y a pas de soleil sans nuit, pas de jour sans ombre.
Précaution oratoire : Jhonny, c’est aussi Henriette. Tout comme madame Duchmol pourrait incarner monsieur Duchmol. En terme de genres pluriels, le tarot fait la différence quand il échet. Voir article sur le sujet.
? Jhonny côté pile
Jhonny, côté face ?
Madame Duchmol, bobotaro.
Si le paragraphe précédent a pu passer sans trop de difficulté, celui-ci risque de se recevoir comme Diogène accueillait ses ouailles, ou le public de Desproges qui se prenait à rire jaune, durant un spectacle pour lequel il avait pourtant payé sa place, cher et vilain.
Commençons soft : pourquoi madame Duchmol ? Désolé de vous décevoir. Ici point de souvenir de jeunesse. Tout simplement, une beckerserie. Si ce n’est que le recours à ce nom fait sourire et permet la distanciation : non, non, ce n’est pas de moi ou à moi qu’il parle le monsieur-là. Je ne suis pas comme ça, moi.?
Madame Duchmol, c’est la caricature de la personne en pleine crise de la quarantaine, qui enfile les séminaires de développement personnel et cherche du sens à sa vie. Passant son quotidien dans les tâches familiales, vivant au crochet financier de son partenaire, et oeuvrant au bien-être de sa progéniture, tout en négligeant qui elle est vraiment. En quête de sens, de sel, de compréhension. D’aventure amoureuse. Aussi. Quand même. Le tout, sans accepter de comprendre en profondeur pourquoi elle en est là. Le bien-être, la joie et la félicité, oui. Travailler son histoire et son passé, aller en quête de son ombre, oui bien sûr; tant que cela n’élime pas le rouge à ongles.
Madame Duchmol, elle vient au tarot pour savoir si Jhonny est vraiment l’homme de sa vie. En espérant que le tarot réponde par l’affirmative. Et en souhaitant surtout que les cartes ne lui fassent pas remarquer que son interrogation sur Jhonny est le fruit de cinq vies sentimentales précédentes, toutes échouées. Tout comme sa mère, d’ailleurs, laquelle endura cinq échecs du genre, avant de tomber sur le père de madame Duchmol, arrivée par hasard neuf mois après leur rencontre.
Silence.
Généralement madame Duchmol adore venir à l’école du tarot, ou lire les livres sur le tarot. Jusqu’au moment où …
Alors, elle se tourne vers madame Irma. Autre stéréotype caricaturé, qui ne nécessite aucun développement celui-là.
Vous êtes toujours là ? Vous avez lu jusqu’au bout ? Ah, bien, bien. Peut-être parcourerez-vous encore quelques pages de ce site. Joie incommensurable.
Madame Duchmol aime intervenir dans la conversation, faire valoir son point de vue et partager ses sentiments. Cela se remarque tout au long du site, par les passages en italique mauve. Courage à vous , amis lecteurs. Moi, je n’en peux plus !
Et au cas où : le second degré est tout aussi de mise qu’avec le Disciple.
Travailler sérieusement. Sans se prendre au sérieux.
Maurice.
Ah, Maurice et son bouchon qu’il pousse trop loin …
– Tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice !
Rien à faire, cette phrase demeure en moi comme un grand éclat de rire et un réflexe pavlovien vers mon frigo, histoire de voir s’il n’y a pas un pot de mousse au chocolat qui traînerait par là.
Donc, Maurice est tout naturellement lié, à la fois à un poisson rouge qui ferait des écarts alimentaires, et à un petit garçon quelque peu … émancipé, dirais-je.
Ensuite pousser le bouchon (un peu loin) , c’est aussi et avant tout, une expression de la langue française, datant du milieu du XXe siècle. Elle fait allusion au jeu du bouchon qui consistait à viser des bouchons de liège surmontés de pièces de monnaie pour les faire tomber, mais également à celui de la pétanque où le bouchon désignait le cochonnet. Rayon culture-confiture (moins on en a, plus on l’étale !), comme ça c’est fait.
Par extension et par la suite, pousser le bouchon un peu loin est devenu dans le langage courant : exagérer, dépasser les bornes.
C’est donc bien alliant le petit Maurice et la langue française que je vous invite à comprendre mon invite à Maurice tout au long des pages du site. Sur ce, une bonne mousse s’impose, non ? 😋
153.017
Au rayon du vocabulaire beckersien, celui-ci est sans doute le plus sérieux. Empreint de symbolisme, tout ce qu’il y a de plus ésotérique, avec un empoi de la guématrie en prime.
Pour saint Augustin, 153 représente la totalité des chrétiens de tous les temps et leur multitude.
Dans la Bible, ce nombre est aussi assimilé à la multitude.
153 est enfin le nombre de poissons ramenés par saint Pierre, selon le récit de la « Pêche miraculeuse »… que je prends ici au sens figuré.
La réduction théosophique de 17 donne … 153.
17/Etoile se tient à la fois sous la voûte céleste étoilée, mais incarne aussi LA carte du tarot à valeur symbolique la plus importante de toutes.
D’où cette invention du 153.017. Que j’emploie pour signifier tout à la fois un nombre infini de possibilités et une invite à réfléchir au sens second, caché du propos qui vient d’être tenu.
Je vous avais prévenu que ce paragraphe allait être plus sérieux que les autres.😈
E.P.L.H.
A propos de cette drôle de bête à laquelle je fais souvent référence, il me semble bon de vous en redonner ma définition (voir tarot divinatoire, page 193) .
Par EPLH, j’entends l’Etre Profond Là-Haut.
Ma conception de cet « Autre » immanent, que les chrétiens appellent Dieu, que les musulmans appellent Allah, que les indiens nomment Wakan Tanka, que les rosicruciens désignent sous La Sublime Essence Cosmique et le francs-maçons, le Grand Architecte de l’Univers.
Afin de permettre à la libre pensée de chacun d’œuvrer, je t’offre ma beckerserie : EPLH, l’Etre Profond Là-Haut : symbolique de l’arbre reliant le haut et le bas, variante à tout ce qui est en haut est aussi en bas. EPLH … ce sera plus court, plus simple et permettra à tout un chacun d’y mettre la réalité qu’il veut. Liberté de pensées plurielles ! (extrait du : Le tarot symbolique, page 26)
Fric-bouffetance-fesses
Contexte : on interrogeait Rabelais sur ce qu’il pensait de ses contemporains. L’illustre auteur de cracher par terre, avant de grommeler : « Peuh ! Tous ces gens qui ne vivent que pour le fric, la bouffetance et les fesses. »
Dans le contexte du 16e siècle, le terme de bouffetance pouvait regrouper des notions telles que le travail et la place dans la société, au sens large.
J’ai repris l’expression parce que je trouve qu’elle recoupe assez bien l’ensemble des préoccupations des gens qui viennent en consultation du tarot. Et si vous en doutez, jetez un oeil sur les statistiques de mes cent dernières séances.
Rassurez-vous : je ne crache pas en accueillant les gens en consultation ou aux séminaires. Que du contraire : respect et bienveillance pour tous les pépérginants. J’en suis un moi-même. Bien sûr ! Et ne l’oublie pas. Profond soupir.
Disciple tue toi
Bon, d’accord, je m’amuse un peu avec la langue française. Il n’y a ni virgule après disciple, ni trait d’union entre tue et toi. Il ne s’agit donc pas d’une invite au suicide d’un quelconque disciple que ce soit. Soulagement ! Plutôt d’une précaution oratoire, à l’encontre d’un style quelque peu différent des autres pages du site.
En effet, là où il est employé, j’emploie le dialogue entre un Maître – irrascible, borné et bien peu empathique – avec son disciple, aux allures de madame Duchmol, un soir où ses neurones ne sont plus connectés. Ces deux personnages imaginaires travaillant ensemble au quotidien se tutoient. D’où le titre.
Il n’y a donc aucune volonté de ma part de manquer aux règles essentielles de l’étitquette, dont mes amis Français sont (encore et toujours) friands. Oups, pardon, ça m’a échappé. Sourire Belge, frite en bouche et bière en main.
Le ton de ce dialogue Maître-Disciple se retrouve dans la plupart de mes ouvrages.
Il s’agit aussi d’un hommage à la bande dessinée Léonard (éditions Lombard), dont je suis fan.
RTDJ
Simple, clair et net.
RTDJ, pour radicalement, totalement, défintivement, à jamais. A l’image d’un épi que l’on fauche.
Généralement adjoint à l’Arcane-sans-nom dans une interprétation de tirage.
Voulant signifier son aspect racidal, total, défintif et pour toujours.
RTDJ est simplement plus court à écrire.
Fainéant ? Fainéant !
D’ailleurs, connaissez-vous seulement l’origine du mot ? Fait néant.
Si, si, je vous assure que je suis sérieux.
Le disciple
Il suit tous les séminaires et cours, regarde tous les webinaires. Il dispose d’une collection de jeux de tarots et sa bibliothèque est remplie de livres sur le tarot. C’est un fan.
Autant madame Duchmol rouspète sur tout, car elle sait déjà tout, autant le Disciple s’extasie devant tout, car il ne sait rien. Ce qui donne – de l’autre côté du miroir – Duchmol est incapable de se remettre en question et le Disiciple est moins idiot qu’il ne veut paraître.
Le Disciple, c’est celui qui pose les questions innocentes mais pleines de sous-entendus. Ce qui fait de lui, le souffre-douleur des profs à l’école, et des collègues au boulot. L’éternel incompris.
Le Disciple, on adore le détester et on attend qu’une seule chose : qu’il se taise. Mais quand il n’est pas là, il y a un vide. Le Disciple, c’est notre petite voix intérieure qu’on aimerait tant ne pas entendre. Mais dont on ne sait, peut, veut se passer.
Tout au long des pages du site, le Disciple se fera entendre en italique mauve et entamera ses propos par une formule insipirée de la bande dessinée : Maître, mon Maître (je n’ai pas choisi facile, car c’est ch… à écrire avec les majuscules et les petits chapeaux).
Quand au Maître, toute ressemblance avec celui qui tapote sur le clavier, serait purement fortuite. Tout d’abord, il n’a rien d’un Maître et ensuite, il n’aurait jamais le courage de supporter un crétin de Disciple pareil. 🤣
Et au cas où : le second degré est tout aussi de mise qu’avec madame Duchmol. Travailler sérieusement. Sans se prendre au sérieux.
Les libinsémopuls revêtent le coeur du tarot (voir ici) et l’aspect essentiel de ce qui se joue dans la carte de la Force (voir ici). Le tout est développé plus complètement dans le tarot divinatoire pages 525 à 536.
Libinsémopuls
Abréviation de :
* lib : libido
* ins : instinct
* émo : émotions
* puls : pulsions
Tout au long des mes ouvrages de développement personnel, j’évoque le combat du Cheminant pour la maîtrise de soi.
Maîtrise qui comporte ces quatres éléments.
Fainéant de nature et désireux de ne pas écrire à chaque fois les quatre mots, j’ai inventé celui de libinsépopuls, afin d’aller plus vite en besogne. Les participants à mes séminaires m’en ont souvent d’ailleurs remercié, car cela facilitait leur prise de notes.
Plus sérieusement, la libido, les comportements instinctifs et pulsionnels, ainsi que les réactions émotives sont souvent liés, reliés, intermêlés. Le fait de les regrouper en un seul mot permet aussi de prendre le tout, tout en conservant la nuance de chacun de ses composants.