Le livre de la Papesse
Le livre de la Papesse. Ou l’importance de bien choisir le tarot avec lequel on travaille. Afin de ne pas passer « à côté ».
A propos
Ca, ça c’est un sujet qui me passionne. Oui, oui, sincèrement. Si vous avez lu mon livre : Le tarot symbolique, vous aurez compris que j’affectionne tout particulièrement comparer les tarots. Chacun a son charme, son histoire et – surtout – sa symbolique.
Selon le tarot qu’on choisit comme référent pour son travail ou recevoir en consultation, ce n’est pas la même énergie qui est véhiculée. Bien sûr, aucun tarot n’est meilleur qu’un autre, plus fiable ou plus ceci ou cela. Le meilleur tarot, c’est celui qui vous parle. A vous. Point. Sujet clos.
Ce que je souhaite aborder ici, c’est un détail. Petit. Tellement peu visible que lorsque j’anime un séminaire, les participants sont tout surpris de constater combien le diable 😈 se cache dans les détails. Refrain connu.
Je vous ai écrit un article sur la différence entre exotérisme et ésotérisme. Nous sommes au coeur du sujet, avec le livre de la Papesse.Ouvert, il est exotérique : on peut voir son contenu, il est abordable par tous.
Ecrit, avec des lignes pointées du doigt, il devient ésotérique. Il s’agit de savoir et comprendre le pourquoi de cette précision dans le dessin. Une fois la chose décodée, on accède à un « message » laissé par les Imagiers. Ce que nous allons découvrir ici.
Ah oui, le meilleur pour la fin : cette piste de décodage symbolique fonctionne aussi dans les tableaux des Beaux-Arts, les scultpures de chapiteau, ou comme à côté, la fameuse Grand-Place de Bruxelles. Ca y est, le guide revient. Hé !
L’idée
Dans un tarot « inspiré », qu’il soit contemporain ou historique, rien n’est laissé au hasard. Dans un tableau, toute la surface est peinte. Car toute la surface représente ou signifie quelque chose. Le détail est donc porteur de sens. C’est qui nous émerveille lorsque nous sommes devant un tableau de Bosch, Breughel ou Van Eyck. Il en va de même avec une carte de tarot. Et si vous ne retenez de cet article que le simple fait de chercher à produire du sens à une carte de tarot, tout comme cherchez à produire du sens devant une façade de cathédrale ou un tableau de Maître, alors, j’aurai le temps investi à créer cette page. Sourire épanoui sur mon visage ravi.
L’objectif
Faire parler le livre de la Papesse.
Sur un chapiteau, le livre ouvert signifie au pèlerin qu’il a accès à son contenu. Le livre y représentant bien évidemment les Saintes Ecritures. Un doigt pointé sur le contenu, signifie au pérégrinant qu’il se situe à un endroit précis pour « comprendre quelque chose » dans le fonctionnement énergétique du lieu, ou qu’il y a « quelque chose » à découvrir derrière les apparences du lieu. A l’inverse, un livre fermé signifiera … Non, je ne suis pas en train de vous proposer un scénario de thriller ésotérique, je suis sérieux. Voir bibliographie.
Et en ce qui concerne le livre de la Papesse alors ?
La clé de compréhension du livre de la Papesse.
C’est généralement ici que certains sont déçus : c’est si simple ! Parfois, ça l’est même encore plus et le texte qui donne le sens (caché) à l’oeuvre est carrément écrit. Comme c’est le cas dans les deux illustrations ci-côté. Et dire que ça marche avec tant d’oeuvres inspirées. Ben oui ! Mais qui ne fait que voir sans regarder passera à côté.
Mais de quoi vous parlez ? Vous allez accoucher, oui ? J’en ai assez d’attendre la clé de votre pseudo-énigme !
Vous l’avez, la clé, chère madame Duchmol, vous l’avez ! Je vous l’ai même déjà proposée deux fois sur cette page.
Ah, çaaaaa. Ben oui, j’avais bien vu…
… mais pas regardé attentivement.
Il m’énerve, il m’énerve.
Du nombre de lignes et de celles pointées.
► Le nombre de lignes du livre fonctionne comme un tirage en trois cartes. Son total indique ce que le tarot souhaite livrer comme « secret » à son lecteur. Comptez le nombre de lignes. Associez-y une carte du tarot.
► Pour y parvenir, il faudra accomplir / comprendre le message de ses composants, à savoir d’abord la page de gauche et, ensuite, la page de droite. Comptez le nombre de ligne de chaque page. Associez-y une carte de tarot.
Mais ce nombre varie selon le tarot qu’on utilise ! Ca ne marche donc pas votre truc !
C’est pourquoi dans l’introduction, j’ai insisité sur l’importance du choix de son tarot de travail.
Ah, oui, j’avais pas vu. Moi, les intros, je les zappe.
C.Q.F.D.
Comptez !
Voici donc quelques propositions d’interprétation. Parmi les 153.017 possibles.
La meilleure, ce sera la vôtre !
Un pas sage ?
Le duo Etoile/Lune me semble plus obscur que Lune/Soleil. Par contre, pour voir la lumière du Soleil, il faut plier le genou (17/Etoile) et réussir l’épreuve du passage : 18/Lune. Hypothèse de travail.
JC et MM
L’Etoile, c’est la femme qui verse le contenu de ses jarres, en étant à genoux. La Maison-Dieu est de couleur chair dominante. Le dieu qui s’est fait chair. Le regard de 17/Etoile se porte vers le nom de la carte. Marie-Madeleine versant le parfum aux pieds de Jésus. Voilà qui corrobore un autre article.
Dans mon extême générosité 😋, je vous partage une de mes oeuvres romantiques préférée. Elle est de Van Hove, un peintre flamand du 19e. Tout n’y est que symboles ! Et les trois étapes symboliques du livre y sont remarquablement illustrées. L’oeuvre est visible au merveilleux musée Groenige de Bruges.