Achille.
Héros grec légendaire, Achille est le personnage principal de l’Iliade, l’épopée homérique qui conte la campagne contre Ilion (Troie), conduite par les Achéens.
Là, je viens de perdre 75 % des lecteurs.
Achille est le premier des héros achéens, réunissant en lui, beauté, haute naissance, formation exceptionnelle et caractère fougueux. Fils de la néréide Thétis et du roi des Myrmidons Pélée, il fut éduqué par le centaure Chiron.
Là, je viens de récupérer 15% des internautes qui s’intéressent à l’astrologie humaniste.
Sachant par un oracle que son fils devait mourir devant Troie, Thétis l’envoie à la cour du roi Lycomède, où il vit déguisé en femme.
Là, je viens d’encore récupérer 15% d’internautes, amateurs de voyance et série télé.
L’oracle ayant cependant précisé que Troie ne pourrait être prise sans Achille, les Grecs parviennent grâce à Ulysse à le retrouver.
C’est devant Troie, à côté de son ami Patrocle, qu’il déploie tout son courage et sa virtuosité guerrière, devenant l’appui principal des forces achéennes durant les neuf premières années de la guerre de Troie.
A nouveau, baisse du lectorat. Malheureusement, c’est le coeur du récit, donc il me fallait le préciser.
Outre le conflit, le récit d’Achille est célèbre pour l’histoire d’amour du héros et son lien indéfectible avec son ami Patrocle (dont la mort engendre la célèbre « colère d’Achille »).
Avec ceci, seuls sont qui sont au fait de la mythologie ou de l’histoire d’Achille ont suivi le propos.
Achille meurt peu de temps après Hector d’une flèche de Pâris, guidée par Apollon, qui perce son talon droit, seule partie vulnérable de son corps.
Ah ! Enfin ! Le talon d’Achille.
illustration : La mort d’Achille, Gavin Hamilton (1785)
Le talon.
Seule partie vulnérable de son corps. Quelle chance ! Comment cela se peut-il ?
A sa naissance, sa mère Thétis trempa l’enfant dans les eaux du Styx, réputées pour rendre invulnérable. Cependant, pour le plonger dans le fleuve, elle le tenait par le talon.
Apollon – qui est membre du Panthéon, tout de même ! – dispose de cette information. Ce qui lui permet d’envoyer une flèche empoisonnée au bon endroit.
Par extension spatio-temporelle, le talon d’Achille est devenu l’expression qu’on lui connaît actuellement : un talon d’Achille est une faiblesse fatale en dépit d’une grande force générale, pouvant mener à la perte.
Le Pendu.
12/Pendu, l’est par un pied.
Par ailleurs, je vous ai fait observer que le pendu n’était pas pendu.
Ce qui m’a fait dire que tout ce qui nous bloque (assuétudes, addictions, procrastinations diverses) ne sont que le fruit de notre mental. Bon. Ca c’était la petite piqûre de rappel de niveau 2. en guise d’introduction au propos qui suit.
Car ce qui m’intéresse ici, c’est la mise en évidence d’un seul pied employé pour la pendaison, doublé du fait que le nœud ne tiendra pas longtemps. Bref : le bout du pied … le talon.
Non ! (épisode 1)
Le Cheminant connaît très bien ce passage par la compréhension du mythe d’Achille. On cherche, on cherche, on cherche : la cause de son mal-être, la source du mal qui nous ronge, la raison initiale à nos blessures. On cherche, on cherche, on cherche. Cela prend du temps et on ne trouve rien. On cherche, on cherche, on cherche. Et dès que le thérapeute-guide-Maître laisse sous-entendre une piste, ou pointe un élément de notre existence qui pourrait nous aider à nous comprendre, on botte en touche.
Talon ! (épisode 2)
« Ca ne peut pas être ça. Cela a déjà été nettoyé. J’ai déjà travaillé ce thème. De ça, je ne veux plus entendre parler. Ce truc ? Je suis en paix avec ça ».
On cherche, on cherche, on cherche.
Et puis, subitement, après avoir été accroché un temps infiniment long à l’arbre de notre supplice, il se passe quelque chose.
« On » vient d’appuyer là où ça fait mal !
Talon d’Achille.
Au suivant ! (épisode 3)
Et la douleur est proportionnelle à l’attente.
Et la douleur se fait l’écho amplifié de toutes les fois où on avait déjà fait allusion à la chose, mais où on ne voulait/savait/pouvait entendre le message.
Et la douleur fait passer en 13/ASN.
Merci, Achille !
Epilogue.
A votre avis, quel est le pourcentage de personnes qui viennent en consultation du tarot pour une question :
* d’amour ou d’amitié profonde
* de passion
* d’honneur, contrat, argent
95 % ? Vous n’êtes pas loin de la réalité.
Relisez l’introduction de l’article.
Ne voyez-vous pas dans le résumé-raccourci de la vie d’Achile, l’ensemble de ces thèmes ?
Comprenez-vous mieux maintenant ce qui m’a permis d’établir un lien entre le mythe et le récit de la vie des gens qui utilisent le tarot.
Mais alors ?
Mais alors, tout était déjà inventé, raconté, compris dans la mythologie ?
Bien, chez lecteur, bien.
Le tendon.
Je me suis déchiré le tendon d’Achille.
Voilà qui bouleverse assurément le sens de votre existence.
Vous connaissez par ailleurs mon intérêt pour tout ce qui touche aux phéomènes psychosomatiques. Immobilisé que j’étais à cause de cette rupture, je me suis interrogé sur le pourquoi-ça-maintenant. L’incontournable ouvrage de C.Beerlandt m’a une fois de plus bien éclairé. J’y ai découvert (page 82), que la la symbolique sous-jacente de la déchirure du tendon d’Achille, recoupait notamment :
* blocage pour réaliser concrètement ses désirs et ses pensées et pour stabiliser une situation;
* perte de contact avec son Moi profond;
* avoir l’impression de supporter beaucoup de choses;
* attacher trop d’importance aux aparences;
* avoir la sensation qu’on ne peut pas s’élever (socialement, professionnellement, spirituellement… etc) à cause d’obstacles.
*rupture dans les relations parents/enfants;
* …
La conclusion.
Outre l’extraordinaire justesse du lien entre ces lignes et mon vécu du moment, je n’ai pu qu’apprécier les liens aussi pertinents qu’évidents avec la vie du héros mythologique grec.
A l’image des cartes du tarot, les maladies et blessures peuvent rendre conscient ce qu’il y a d’inconscient en vous, par rapport à votre corps et votre vie.
C’est mon avis personnel.
Etablir un lien entre certains éléments visuels des cartes reliables à des phénomènes psychosomatiques ou des parties fragiles chez un humain peut donc s’avérer intéressant. Sous forme de question/réponse et non affirmation. Bien sûr.
Un article du blog vous invite à ruminer là-dessus. Tout en vous rappelant la prise de distance que je fais entre une consultation de cartes et toute question relative à la santé.