Un bonbon pour l’Amoureux
Ce qui – à mes yeux – fait tout le sel d’une carte de tarot, ce sont les petits détails auxquels ont pensé les Imagiers pour faire d’une carte de tarot, une oeuvre parfaite, où rien n’est laissé au hasard. La carte de l’Amoureux nous offre un de ces symboles merveilleux, tout en finesse, douceurs plurielles et sous-entendus qui laissent songeur.
Détail
Rien d’ésotérique de haut vol dans cette page. Juste un de ces petits bonbons au miel, dont les Imagiers ont le secret et qui font tout le bonheur du chercheur qui se dit : purée que c’est génial, ce tarot !
Pendant ce temps, l’esprit chagrin ronchonnera que j’ai vraiment du temps à perdre pour m’être amusé avec ce détail.
Je me suis amusé à compter le nombre de rayons au « soleil » du haut de la carte, servant d’arrière-plan à l’angelot.
24
24
► 24, comme le nombre d’heures d’une journée
► variant selon le jeu de tarot, mais le plus fréquemment : 12 rouges et 12 jaunes … qui renvoient à … 12/Pendu.
► 12/Pendu qui endure aussi des problèmes de stagnation, suite à des choix non effectués. Comme en 6/Amoureux.
► De plus, 24, c’est 2 + 4 = 6. Le nombre de rayons correspond au numéro de la carte, en réduction théosopique.
► … et de constater combien, une fois de plus, la version du Grimaud (ci-à côté) est passée à côté de la plaque.
Hmm, c’est bon le bonbon ! 😋
Coup de foudre à toute heure ?
Dieu sait si dans la symblique romane, tout se compte et se calcule. C’est à peine si quand je visite une église du XIIe, je ne prends pas un boulier compteur avec moi, pour être sûr de ne rien louper.
Mais vous êtes un malade grave, vous !
Et c’est pour cela que vous êtes amoureuse de mon site, chère madame.
Il m’énerve, il m’énerve.
Je disais donc qu’en matière symbolique – et il en va de même dans les tableaux de Maître des Beaux-Arts, le nombre de fois qu’un objet apparaît, le nombre de « quelque chose » derrière un personnage principal, le nombre de colonnes, de rais de lumière : tout est porteur de sens.
Parfois symbolique, parfois anecdotique. Mais toujours laissé à la libre appréciation du regardant. Qui voit. Ou pas.
Voilà assurément l’objectif que je me suis fixé en rédigeant cette petite page : vous inciter, ami internaute, à mieux / plus voir ce qui se cache dans le décor, en ces lieux secondaires ou d’arrière-plan d’une oeuvre d’art.
Poser un autre regard, en somme ?
Merci, madame Duchmol. Pour une fois, je suis heureux de vous lire.
N’empêche que vous m’énervez quand même.