Carte tarot Roue psychologique
Carte tarot Roue psychologique,
ou la délicate question de l’histoire de la famille.
Carte tarot Roue psychologique
Appel
Maître, mon bon Maître, il semblerait à ce que la rumeur rapporte de votre travail, que vous escomptiez de votre public qu’il s’intéresse aux mites de l’Ogie. Qu’ont-elles de si particulier, ces mites ?
Mythologie, Disciple, mythologie.
Oups ! Pardon. Et c’est où Mythologie. En Grèce ? Ca sonne grec, non ? Ca sent bon l’ouzo et l’osso buco.
Ni ouzo, ni bouco, Disciple. Qui, soit dit en passant, ne sont pas non plus des joueurs de foot. Je vais éclairer ta lanterne béotienne, avant que tu ne partes dans un nouveau délire. Oui, il me semble fondamental, indispensable, invétiable incontournable, nécessaire, vital, importantissime, que l’amateur du tarot maîtrise deux mythes fondateurs de l’humanité et qui offrent la compréhension de tout le parcours du mandala à niveau 2. Ces mythes forment par ailleurs le noyau du tarot, en sont le coeur et le centre vital : les cartes de la Roue et de la Force. Ou les mythes d’Oedipe et de Gilgamesh.
Jamais entendu ces noms-là. Ce sont des noms de chien ?
► Retrouvez ici l’essentiel de l’histoire d’Oedipe ici et le livre sur le sujet ici.
► Retrouvez ici l’essentiel de l’histoire de Gilgamesh ici et le livre sur le sujet ici.
► explication de l’illustration ici.
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Echo
Actualité des mythes
Maître, mon bon Maître, voilà bien longtemps que la foule n’a plus eu le plaisir de vous écouter. Quand sortirez-vous enfin de votre tonneau pour prodiguer la bonne parole de saint Tarot ?
Primo, crétin, je ne prodigue aucune bonne parole et saint Tarot n’existe pas. Il ne guérit rien et ne fait pas de miracle. Secundo, si je m’isole depuis la crise sanitaire, c’est parce que j’ai bien lu, lu et relu, à la fois l’histoire d’Oedipe et ce qu’en a compris, entre autre, René Girard (R.Girard, le bouc émissaire, ed. Grasset).
Le mythe d’Oedipe en 2023, c’est le covid, la crise énergétique, Taïwan, l’Ukraine, les tentatives de coups d’état (Brésil, USA, …), c’est le monde qui va mal en général et les gens en particulier qui souffrent. Autrement dit, c’est , Thèbes qui va mal en général, et Oedipe en particulier qui souffre. L’histoire racontée par Sophocle au cinquième siècle avant JC. résonne telle une prophétie qui s’est répétée maintes et maintes fois dans l’Histoire, en général, et celles des familles en particulier. Au sein du macrocosme se tient le microcosme. L’histoire de votre famille s’inscrit dans celle de l’Histoire.
C’est une belle envolée que vous me tenez là, Maître, mon bon Maître. Mais quel lien tout cela a-t-il avec noeud d’Ypes, là ?
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Oedipe, idiot, Oedipe. Le lien, c’est Tiresias. L’Hermite aveugle qui voit. Le non-voyant qui éclaire de sa lanterne. Car il sait.
Vous avez donc un don, Maître, mon bon Maître. Je le savais, je le savais. J’ai bien fait de vous choisir pour m’éclairer. Mais quel est le lien avec l’oeuf-dit Pe ?
Oedipe, idiot, Oedipe. Le lien, c’est Tiresias. L’Hermite aveugle qui voit. Le non-voyant qui éclaire de sa lanterne. Car il sait.
Heu, ça vous me l’avez déjà dit, Maître, mon bon Maître. Pourquoi cette redondance ?
Car Tiresisas dit, et les gens entendent mais n’écoutent pas.
Mais n’est-ce point le propre de tout bon pédagogue que de se répéter trois fois pour être sûr d’être compris ?
Tiresias avait tout dit, dit et redit. Cela n’a pas empêché Oedipe de tuer son père et faire l’amour à sa mère : microcosme. Cela n’a pas empêché Thèbes d’être victime de la lèpre et de la peste : macrocosme.
Mais quel lien tout ceci a-t-il à voir avec la Roue ?
Dans le haut de la carte trône la sphinge. La sphinge, omnisciente. Elle tente de bloquer la Roue, empêcher les gens de répéter encore et encore les mêmes erreurs. Elle est au centre du récit oedipien.
Maître, mon bon Maître, cela devient compliqué pour moi. Oedipe, Tiresias, d’accord. Mais avec cette sphinge en plus, je me perds, je m’égare, je ne … comprends plus rien.
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Retour
Actualité de votre histoire dans le mythe
Heu, Maître, mon bon Maître, je vous sens quelque peu énervé en ce jour.
Je le savais. Je le savais. Avec mes deux premiers paragaphes, j’ai perdu 92 % des internautes. Et ceux qui sont arrivés à ce stade de la lecture sont convaincus et ont déjà tout compris. Diem perdi ! J’ai encore raté mon message.
Heu, qu’ont-il compris, et qu’avez-vous raté ? Je m’égare, je me trouble, je suis perdu.
T’es-tu seulement déjà trouvé, idiot ? Je me doutais bien qu’en incitant les gens à vouloir comprendre leur histoire personnelle en passant par les mythes, ce serait dur. Les mythes, ce sont des souvenirs d’école, souvent pénibles ou d’interminables visites dans des musées, devant des vases tous identiques ou des sculptures stupides. Les mythes, dans l’imaginaire collectif actuel, ce sont des textes incompréhensibles, des histoires à dormir debout. Alors, leur lacher Oedipe et Gilgamesh, c’est les faire fuir d’emblée. J’aurais dû m’y prendre autrement.
Mais si vous auriez pu vous y prendre autrement, pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?
Parce que si je leur avais dit que la mère s’est pendue, que le gamin a été foudroyé après avoir servi de bouc émissaire à toute une ville, tu crois qu’ils auraient eu envie d’entendre la suite ?
Bah, vous savez, Maître, les séries américaines télévisées sont bien plus glauques que ça ! Et votre public, il lit aussi Stephen King.
La différence, mon bon Disciple, c’est qu’avec le tarot, les gens viennent pour entendre le récit de leur vie. Et que celle-ci n’est jamais que le copié-collé du scénario inventé par Sophocle.
► Retrouvez ici l’essentiel de l’histoire d’Oedipe ici et le livre sur le sujet ici.
► Retrouvez ici l’essentiel de l’histoire de Gilgamesh ici et le livre sur le sujet ici.
► explication de l’illustration ici.
En résumé :
► La carte de la Roue, avec la présence de la spinge qui trône au sommet, sur un socle qui en bloque le mouvement, c’est l’histoire qu’on essaie de ne pas répéter.
► Le singe, c’est l’imitateur. C’est le consultant qui s’apprête à faire et refaire les mêmes erreurs. Les siennes et celles des membres de son clan.
► Le lièvre, c’est celui qui cherche à comprendre pourquoi il fait et refait toujours les mêmes choses, de la même manière, comme les membres de son clan avant lui.
► La sphinge, c’est l’archétype universel qui interroge sur le pourquoi. Pourquoi vous apprêtez-vous à faire ça, comme ça, ici et maintenant. Alors que si vous aviez compris comment vos aïeux avaient agi avant vous, vous ne seriez pas en train de commettre les mêmes erreurs.
► La manivelle, c’est … qui est-ce qui ou qu’est-ce qui la ferait (conditionnel présent) tourner.
La Roue psychologique, c’est l’incontournable travail psychogénéalogique auquel toute personne qui s’intéresse au tarot comme outil de développement personnel doit s’astreindre.
Et Oedipe, dans tout ça, il a disparu ?
Disciple tu es, Disciple tu resteras.
Carte tarot Roue psychologique : les questions et les thèmes
Parmi les 153.017 significations possibles, vous trouverez ci-dessous quelques pistes de réflexions psychologiques offertes par la carte de la Roue, si elle vient à vous en tirage. Reliées à votre question, elles pourraient vous être utile pour trouver un fil d’Ariane, ébauche de piste à suivre, afin de comprendre pourquoi vous en êtes là, aujourd’hui, à vous poser cette question-là, avec le tarot comme support d’investigation. Je viens de vous poser une équation à quatre inconnues. Oups !
- mémoire familiale
- mémoire de schéma qui se répète
- fidélité à un membre du clan
- disque qu’on se joue et rejoue
- karma
- fuite pour ne pas savoir
- quelle est votre relation à l’argent ?
- êtes-vous joueur ? flambeur ? aimez-vous provoquer le hasard ?
- votre vie ressemble-t-elle à des montagnes russes ? pourquoi ?
- éprouvez-vous un besoin inextinguible de posséder ?
- avez-vous l’impression de subir votre vie, plus que de la vivre ?
- Œdipe, ça évoque quoi pour vous ? quelle est votre relation au père ? à la mère ? quels sentiments éprouvez-vous pour eux ?
- comment s’est passée votre enfance ? quelle mémoire douloureuse avez-vous avec le parent de sexe opposé ?
- avez-vous des problèmes aux pieds, aux chevilles ?
- pourquoi portez-vous ce prénom ? (question très importante ► lien mythe d’Oedipe)
- êtes-vous victime d’attitudes cycliques ?
- tenez-vous des comportements cyclothymiques ?
- éprouvez-vous la sensation d’avoir été bloqué dans votre évolution ? par qui, à cause de quoi ?
- maîtrisez-vous votre destinée ou est-ce elle qui joue avec vous ?
- avez-vous l’impression de subir un retour de manivelle pour une mauvaise action passée ?
- êtes-vous capable de vous fixer quelque part, de poser vos valises ? que ce soit au boulot ou en matière familiale ?
- vous sentez-vous stable psychologiquement ?
- réagissez-vous généralement de manière pulsionnelle et émotionnelle ? quid de votre cohérence comportementale ?
- avez-vous subi un déplacement, une déportation, un exil douloureux dans l’enfance ?
Si d’aventure à la lecture d’une des questions ci-dessus, vous avez éprouvé un quelconque sentiment, si une émotion est apparue (bouffée de chaleur, décharge d’adrénaline, colère, tristesse, …), alors vous avez tout gagné ! Une mémoire s’est réveillée. A vous de la dorloter …
Les questions ci-dessus sont extraites de : Le tarot psychologique, page 340.
Carte tarot Roue psychologique
Après vingt ans de consultation, vous trouverez ci-dessous le top 3 des significations de la carte de la Roue en tirage, en lien avec la psychologie symbolique.
- fidélité à une mémoire familiale 55%
- comportement ou attitude cyclique 25%
- enfermement dans un schéma qu’on se répète à l’infini 10%
Carte tarot Roue psychologique :
des pistes de développement personnel.
Qui êtes-vous ?
Fondamentalement, c’est la question centrale de la Roue.
Je commencerais par vous suggérer ce réfléchir à la question de votre prénom. Tout simplement. Tentez de savoir pourquoi on vous a donné ce prénom-là et pas un autre.
Vous en sortirez avec pas mal de questions ou d’étonnement, croyez-moi.
Ensuite, livrez-vous au décodage de ce prénom. Que signifie-t-il ? D’où vient-il ? N’oubliez pas la langue des oiseaux dans cet exercice. Voir bibliographie. Et l’exemple du merveilleux prénom Vincent, donné dans : le tarot psychologique, pages 220-221. Edifiant, non ?
Oedipe signifie pied enflé. L’histoire d’Oedipe commence par le fait que bébé, il a été abandonné, pendu par le pied, à un arbre. Son prénom lui avait été donné avant cet événement, bien sûr.
Toujours pas convaincu par l’idée de vous intéresser à votre prénom ?
Qui êtes-vous ?
Fondamentalement, c’est la question centrale de la Roue.
Et pour répondre à la question, elle vous demande tout simplement de comprendre pourquoi vous posez cette question ici-et-maintenant au tarot ? Pourquoi vous êtes tellemant taraudé (j’adore ce verbe quans on parle de tarot) par « ce » problème, que vous éprouvez d’avoir recours à votre subconscient pour y répondre. Sachant que ce dernier va inévitablement vous renvoyer à votre vécu refoulé ou à celui du clan et de la mémoire familiale (singe, roue, sphinge).
Alors, plutôt que de venir en séance de tarologie, prenez les devants et tracez votre arbre généalogique. Remontez jusqu’à vos arrières-grands-parents. Alignez les nom/prénom, dates de naissance, mariages, décès. Les lieux de naissance, de vie et (type de) décès. Observez aussi les professions. Et – surtout – videz les photos de la cave et du grenier. Remuez le tout. Et vous ne viendrez pas chez le tarologue, car vous aurez trouvé votre réponse.
Oedipe vit la vie de ses aïeux. Tout simplement. Et ce récit date du 5e. siècle avant JC. Sophocle avait déjà tout dit.
Qui êtes-vous ?
Fondamentalement, c’est la question centrale de la Roue.
Elle pose la question de ce que vous vous apprêtez à faire / vivre / subir / espérer et qu’un membre proche de votre famille a déjà vécu d’une façon assimilable, en son temps.
Prenez donc le temps d’analyser l’histoire, le vécu, les « accidents de parcours » de vos proches parents (géniteurs, cousins-cousines, parrain-marraine, frères-soeurs) en leur posant (dans votre tête) la question exactement identique à celle que vous vous apprêtez à demander au tarot. L’enquête risque d’engendrer une réaction du type : « M’enfin ! C’est pas possible ? Il a aussi vécu cette situation ! ». La moitié du chemin est faite.
Tiresias qui annonce à Thèbes ce qui est et va arriver, c’est le tarologue qui ne ferait que vous énoncer le schéma dans lequel vous vous engoncez.
Mais que voilà un impertinent tarologue !
On est quand même pas obligé de revivre la même chose que nos aïeux ?
Non, bien sûr. Mais comment pouvez-vous affirmer que vous n'êtes pas en train de revivre la même chose que vos aïeux sans connaître leur histoire ?
C'est ce que C.Jung appelle le chemin d'individuation.
Quel est le scénario qui revient le plus fréquemment ?
Je vais vous surprendre. Tout schéma FFB !
Ben, oui, il y a quand même, une certaine cohérence dans mes propos.
Pensez-vous que nous revivons actuellement le récit oedipien, au niveau mondial ?
Assurément. Et plus précisément la partie du mythe en lien avec la recherche du bouc émissaire. Et je parle bien au niveau sociétal. Mais comme tout ce qui est macrocosmique se retrouve dans le microcosmique : C.Q.F.D.
Pourquoi est-ce que "les gens" ont si difficiles à s'intéresser aux mythes ?
Comme dit dans l'article, car ils évoquent souvent des souvenirs d'adolescence, une époque où on n'est guère réceptif à ce genre de récit.
Ensuite, car il faut un "traducteur" , vulgarisateur, pour en comprendre le sens et - surtout - l'actualité. C'est ce que je tente de faire au travers de mes livres sur Oedipe et Giglamesh.
Les Imagiers avaient-ils en tête le mythe d'Oedipe en créant la carte ?
J'ai la faiblesse de croire que oui. Il y a tant d'animaux mythiques qui auraient plu prendre place dans la tarot (licorne, griffon, dragon, ...). Pourquoi ont-ils spécifiquement choisi la sphinge ?
Arrivé à ce stade de lecture de la page, j’en vois certains qui se disent que je me fais vieux, et que je me répète un peu beaucoup. Certes. Mais / et. Consultant-formateur-coach, je sais qu’il faut toujours tout répéter trois fois pour être sûr que cela ait un impact. A plus forte raison quand on risque de réveiller des mémoires émotionnelles.
La première fois, vous lisez. La seconde, vous comprenez/percutez/prenez conscience. La troisième, soit vous retenez, soit vous vous décidez de passer à l’action. Et c’est bien évidemment tout le bien que je vous souhaite. Clin d’oeil entendu et sourire empathique.