Langue des oiseaux dans le tarot.
Déjà évoqué dans cet article du blog, mais approfondi ici. Le gentil petit oiseau perdu là-haut sur la cîme de l’arbre de la carte n’est pas présent pour le décor ou faire joli. Il est d’une signification des plus porteuses en langage symbolique : il marque la présence du langage des oiseaux dans le tarot. Pour citer l’évangile de Marie-Madeleine : “Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende”. Sans doute cui-cui.
Alchimie langagière.
« Comprendre le langage des oiseaux, c’est reconnaître que derrière les significations parlées conventionnelles se cache un métalangage autonome qui est celui de l’inconscient. (…) Ce dernier ignore nos conventions grammaticales et les origines étymologiques des mots. Il ne se limite pas à l’unique signification que la conscience cherche à leur accorder. A deux choses seulement il est sensible : l’image et la sonorité. (…) C’est cela un univers onirique : un monde objectivement irrationnel et chaotique qui ne suit pas les règles de la raison, mais un monde saturé de significations. »[1]
[1] L.Bigé, Petit dictionnaire en langage des oiseaux, ed.Janus, p.7
Lien avec le niveau 2.
« Je pourrais résumer ceci par mon expression : « la communication iceberg ». Celle qui libère l’inconscient ; qui a le don de faire remonter à la surface, ce qui était enfoui dans les profondeurs du refoulé ou de l’occulté.
L’oiseau de 17/, de couleur noire, symbolise l’inconscient.
Inconscient que nous nettoyons, purifions et allégeons depuis 13/ASN.
Voici donc enfin venu, le moment où le travail sur nos profondeurs porte ses fruits !
Le poids de notre inconscient, immense en 13/ (il fait un tiers de la carte), s’était déjà bien allégé, mais contenait encore des racines lourdes en 15/diable.
En 17/étoile, grâce à la révélation, la prise de conscience, l’illumination que nous avons eue en 16/maison, le poids de notre inconscient appartient désormais au passé (gauche de la carte). Nous voici donc soulagés de nos maux, laissons donc les mots prendre le relai. Mots de l’inconscient. Féconds. Et remplis de sens. Sens concret et intelligent, fruits de l’arbre orange. Sens abstrait et imagé, fruit de l’oiseau devenu intuitif, s’envolant vers 18/Lune.
Notre verbe peut maintenant s’enrichir de la langue symbolique. Nous nous sentons pousser des ailes : l’oiseau va se mettre à parler. »
extrait du : Le tarot symbolique, page 1.230
Clés de décryptage.
« Tous les ouvrages traitant de la Langue des Oiseaux donnent d’identiques techniques pour décrypter les mots : par étymologie classique, à partir des racines entendues en d’autres mots ; par décomposition en mots plus courts du français lui-même (amuser = âme user) ; par racines ; par lecture, en concomitance, des sonorités de lettres exprimant un mot (P = Paix, R = air ; etc.); par étude de la séquence sonore de toutes les lettres d’un mot (Rite = hérité E), sans permutation des consonnes ; à l’aide, également, de leur symbolisme (par la Hiéroglyphie); en permutant les consonnes pour les rapprocher d’autres mots et en étudiant le sens des lettres de la modification ; parfois, par lecture inversée, pour la signification contraire ; ainsi, notaient les Troubadours, Roma est le contraire d’Amor. »[1]
[1] R.R.Mougeot, l’alphabet des oiseaux
Lorsque l’être humain réintègre son Centre, la communication s’établit avec les états supérieurs de l’être. C’est cette communication qui est représentée par la compréhension du langage des oiseaux ; et, en fait, les oiseaux sont pris fréquemment comme symbole des anges, c’est-à-dire précisément les états supérieurs. »[1]
[1] R.Guénon, Symboles de la Science sacrée, ed. Gallimard,p.58
Langue des oiseaux et nom des cartes.
- Ainsi le Mât, c’est comme Matel : un jeu. Pff, facile. Echec et mat, c’est la mort. Et la mort, c’est 13/ASN. Les deux cartes sont l’avers et le revers de la même médaille. Je ne le répéterai jamais assez : se mettre en chemin avec le tarot, c’est mourir.
- Bateleur, mon petit, sache que le bas te leurre.
- ô Papesse, l’appât pèse lourd … ton livre ?
- Limpere … jolie Impératrice, dois-tu à ce point purifier tes pensées et projets, que tu vas jusqu’à nous le dire dans le nom de ta carte ?
- Alain Bocher (voir ici) nous fait de 4/, l’Empereup, de par la graphie du cartouche. Ce qui donne l’emple pure.
- Le pape est un appelé. Inconstestablement.
- L’amour et eux … c’est vrai ça, qui aime qui dans cette carte ?
- Le char rit haut … tout à sa gloriole, ses conquêtes et son ego … mais qui rira bien, qui rira le dernier, mon coco !
- La justice n’a pas besoin de la langue des oiseaux pour évoquer sa signifaction profonde. A l’image de son regard. Par contre, la graphie du « S », inversé, n’est pas sans rappeler le cobra.
- L’ermite ferait bien de remiser son « h » au vestiaire, s’il veut se montrer digne des Connaissances qu’il se targue d’avoir. Et son air mité confirme quand même que l’habit peut faire le moine. Pour devenir un homme neuf ? Ou le pondre, répliquerait la Papesse.
- Merci, Roue de nous rappeler que l’argent ne fait pas le bonheur. L’absence de « la » dans ton nom, nous le rappelle. Quant à rota, c’est tarot. Mais celui-là, on vous l’a déjà tellement rabâché que je m’en veux déjà de vous l’avoir écrit.
- Le pendu pendule. Rien qu’à le voir ainsi pendu, on s’en serait douté, mais sans doute les radiésthésites médiévaux voulaient-ils nous montrer combien cet outil est utile pour capter les vibrations subtiles et telluriques.
- M/Mât, c’est notre âme. Et l’âme morte, c’est la mort. Oui, oui, M/ et 13/, c’est bien la même carte, la même « réalité ». A moins que, sur un autre plan, il ne s’agisse d’une allusion aux très nombreux SDF médiévaux ?
- Le temps errance est une activité absolument merveilleuse. Mais dangeureuse. Coincée entre 13/ et 15/, la carte le rappelle.
- Diable vient de dia-, diviser. Au cas où votre culture linguistique l’ignorerait, le dessin vous l’aurait de toute façon évoqué. Pourquoi cette redondance nom-dessin ? Parce que vous ne voyez (voulez pas ?) pas clair ? Ooooh ! Loucheriez-vous ? Grrrr !
- La maison dieu n’est pas sienne (absence de « de »). Les laïques, agnostiques et athées s’en réjouissent.
- La Lune annule toutes nos certitudes et nous fond à la fois dans l’univers cosmique et la 3D.
- Le sot laye. Sans doute le lange des enfants. Bon, celle-là est un peu idiote. Je suis sans doute resté trop saoûl… le soleil, bien sûr.
- Le juge ment. Déjà à l’époque. Soupir.
- Le monde, on ne le dira jamais assez, c’est le démon. Oui, oui au niveau 3, on passe du diable au démon. Voilà qui est interpellant, non ?
La suite de l’article arrive tout bientôt.
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