Quel tarot choisir ? Voilà bien une question qui revient souvent. Vous voici donc à l’entame d’un article qui va s’allonger et s’étayer au fil du temps. N’hésitez pas à vous abonner à la newsletter et/ou suivre la page Facebook de l’école du tarot, pour être tenu au courant de son avancée.
Quel tarot choisir ?
Tout au long de mes tribulations avec le tarot, j’ai été confronté à cette question : quel tarot choisir ? Afin de vous aider à comprendre mon choix final, permettez-moi de vous raconter comment et avec qui j’ai découvert / appris le tarot.
Toute mon enfance a été baignée dans l’univers des images. Né en 1964, je suis un enfant de la télévision. Né en Belgique, pays du septième art, les bandes dessinées – se comptant par centaines dans la bibliothèque familiale – ont fait partie de mon enfance et adolescence. Né d’un artiste-peintre non figuratif, Auroch, les formes et couleurs abstraites firent partie de mon éducation, si je puis dire.
Prédestination ? Laissons les protestants débattre du sujet. Sourire.😇
Tout ceci pour vous dire que, depuis toujours, j’ai été attiré par les formes, couleurs, dessins et que les balades dans les musées ont baigné le rythme de bien des week-ends.
Première balise,
le Grand Eittella
Il sommeillait là, plein de poussières, dans un recoin d’une étagère. Je l’ai pris en mains. Les dessins et leur texte « explicatif » m’ont intrigué : mon intérêt pour le tarot était né. Non pour l’aspect voyance, mais pour leur aspect curieux à mes yeux : comment et pourquoi mettre ces mots-là, en lien avec ces dessins-là ?
Comme vous pouvez le constater, mon amour des mots (maux) et le fait de faire parler les dessins était déjà en moi.
Je ne pouvais comprendre qu’on assimile une jolie femme nue, en plein paysage champêtre, au mot « ténacité », par exemple. Je me souviens aussi du mot « protection » qui légendait un serpent sur une plage. Bien sûr, à l’époque, je n’avais pas encore lu l’épopée de Gilgamesh et ne pouvais donc comprendre.
Interrogeant ma mère sur ce jeu dont elle était la propriétaire, j’appris le mot tarot. Et voilà, c’était parti. Mon inextinguible soif de connaissances plurielles a fait le reste. Jamais étanchée.
Deuxième balise,
Camoin / Jodo
Nous sommes fin des années 90, internet commence à devenir mon ami et les recheches d’images, un passe-temps passionnant. En quête de tarots sur le Net, je tombe sur le Camoin/Jodo. Coup de foudre immédiat. C’est coloré, tranché, propre et moderne.
Et en plus, il y a moyen de l’étudier avec les créateurs ! J’entame alors cinq années durant lesquelles j’effectuai la navette Bruxelles – St Maximin (France) à de nombreuses reprises, afin de suivre les cours de Philippe Camoin.
Ayant tout de suite compris que son approche était complémentaire avec d’Alexandro Jodorowsky, j’ai aussi été écouter l’Inénarable, à l’occasion de ses conférences à Paris et au théâtre-poèmes de Bruxelles, notamment.
Troisième balise,
Julien Behaeghel.
Nul n’est prophète en son pays. Je m’étais rendu à Paris et Marseille pour étudier le tarot, alors que j’avais à quelques kilomètres de chez moi, une personne exceptionnelle qui partageait ses connaissances ésotériques.
Tarot, astro, symbolisme, Julien Behaeghel partageait son puits de connaissances et expériences, dans le cadre d’une association (Tetra). J’en suis devenu fan, suivant séminaires sur séminaires. Découvrant encore d’autres aspects du tarot. De Marseille, toujours.
C’est durant cette période que j’ai acquis la remarquable encyclopédie de R.Kaplan sur le tarot. Et de définitivement m’orienter vers le Marseille, ayant compris que les approches kabbalistiques ou de la Golden Dawn ne ne parlaient pas. Attention, je n’ai pas écrit que ces tarots ne sont pas bons, je dis seulement qu’ils ne me parlent pas.
Et au final …
Quant au Marseille en lui-même, je suis resté fidèle à la version Camoin/Jodo pour recevoir en consultation. Je trouve que ces cartes ont le don d’être claires et abordables pour le commun des mortels. Didactiques.
En ce qui concerne mon travail de méditation personnel avec les cartes, je privilégie de loin la version du Conver, édition du millénaire, 1969, aux éditions Camoin (vous pouvez le voir via ce lien, qui vous envoie sur l’excellent blog de Rom). L’omniprésence de la couleur chair a la particuliarité de me plonger dans leur côté humain : je suis le tarot, les cartes sont les 22 + 16 (Honneurs) facettes de tout qui je suis (censé devenir et avoir été). Belle envolée !
Enfin, il me faut confesser qu’il fut une époque où je me suis mis à collectionner les tarots. J’en ai eu jusqu’à trois cents. Oups ! Aujourd’hui, il ne m’en reste que sept. Re-oups !
Parlant de collection de tarot, je me permets une petite publicité pour le musée du tarot, de Malines (Belgique). Un lieu exceptionnel à visiter et une personne intarrissable sur les cartes à y rencontrer : Guido Gillabel.
Et tant que j’en suis à évoquer ceux qui ont balisé mon parcours avec les cartes, je dois encore évoquer Jean-Claude Flornoy, dont le travail de restauration d’anciens tarots de Marseille m’a fasciné, ainsi que Alain Bocher, dont les cahiers (Arcane 14) m’ont inspiré (et inspirent encore) dans ma façon de vous présenter les cartes.
Arrivé à ce stade, vous me direz sans doute que c’est bien beau tout ça, mais que je ne réponds pas à la question initiale : quel tarot choisir ?
Le plus beau des mariages : mon tarot préféré
Bon, d’accord, le titre est quelque peu poussif. Ceci étant tout amoureux du tarot vous le dira : entre lui et ses cartes, c’est un mariage d’amour. Pas si poussif que ça, finalement, ce titre. 💜
Reprenons le chemin de mes pérégrinations. Il y a eu les livres et il y a les jeux. Par centaines. Oui, par centaines. Il fut un temps où je collectionnais les jeux de tarot, comme Gaston, les gaffes. 🤣
J’ai eu plus de deux cents jeux. Avant d’élaguer, en vue d’un déménagement. Il ne m’en reste aujourd’hui qu’une dizaine, dont la collection quasi-complète des merveilleux tarots édités par Yves Reynaud, de Tarot de Marseille Héritage. Je vous recommande aussi son site, pour l’apsect historique des cartes qui y est bien mieux documenté qu’ici.😉
Bon, bon, d’accord, tout ça c’est bien gentil, mais moi, ce que je veux savoir, c’est quel est le meilleur tarot, celui qu’il faut utiliser.
Sortez-la par la porte, elle rentrera par la fenêtre. Mais je vous ai déjà dit, madame Duchmol, le meilleur tarot, c’est celui qui vous parle. A vous. Il n’y a pas de meilleur tarot ou de tarot qu’il « faut » utiliser. J’ai l’horrible impression d’avoir déjà dû écrire la chose deux ou trois fois.
Oui, mais vous ne répondez jamais à mes questions !
Les tarots ci-dessous sont quelques-uns de mes tarots préférés. Les trois premiers sont aussi ceux que vous retrouverez tout au long de votre découverte du site. Avec le tarot de Marseille des éditions Grimaud qui, comme vous le constaterez, est loin de figurer parmi mes préférés. 😉
Pour la méditation
Le tarot que je préfère pour mes méditations, réflexions et autres cogitations neuronales, c’est le jeu de Nicolas Conver, édition du bicentenaire.
Ce que j’affectionne tout particulièrement dans ce jeu, c’est le fait que les personnages y sont présentés de couleur chair et que cette dernière prédomine dans la quasi totalité du jeu.
Dans l’optique d’une maturation à niveau 2 et sur le fait que les cartes, c’est moi… cela vibre. Voir article. Vous pouvez voir ce tarot sur l’excellent blog de rom. Lien ci-dessous.
Pour les tirages
Le tarot que je préfère pour recevoir en consultation. Le Conver revu par Camoin/Jodo. Sa restauration à l’ordinateur permet de facilement pointer l’un ou l’autre détail, ce qui lui procure un côté didactique que n’ont pas les autres tarots. De plus, les symboles rajoutés / restaurés par les auteurs, apportent une réelle plus-value à cette édition. Surtout pour le niveau 2. A mes yeux.
La profondeur des écrits de Jodo et le travail de recherche de Camoin en font un incontournable dans toute collection.
Pour tous les jours
Le tarot que je préfère pour mon utilisation quotidienne, c’est l’édition du Nicolas Conver, édité par Tarot de Marseille Héritage.
Je ne sais pas pourquoi, mais c’est celui qui correspond le mieux à mes attentes. J’y trouve beaucoup de symboles. Les couleurs y sont porteuses de sens et pas trop criardes. Les traits sont fins et l’harmonie globale, douce. A l’inverse de l’édition du bicentenaire, qui est plutôt dure, marques du temps obligent. C’est aussi le tarot que vous retrouverez le plus souvent présenté dans le site.
Pour l'Histoire
Le tarot que je préfère pour mes élucubrations est le tarot de Jean Noblet, restauré par Jean-Claude Flornoy. Ce tarot est celui qui passe pour être un des plus anciens, avec le Viéville (1650). Les amateurs d’alchimie spéculative y trouveront leur bonheur. C’est en découvrant ce jeu et le livre qui l’accompagne, que j’ai aussi pu correspondre avec Jean-Claude Flornoy, restant une balise dans ma découverte du tarot. Son format peut suprendre. La pureté et simplicité des traits aussi.
Pour le contemporain
Le tarot actuel que je préfère est le pagan tarot.
Le taot n’a cessé d’inspirer les dessinateurs, créateurs, ésotéristes et symbolistes. Parmi les jeux récents, ce jeu me parle beaucoup. Tout d’abord de par la place (dominante) occupée par la femme. Ensuite, l’inspiration néo-paganique ne me laisse pas indifférent, ayant touché au chamanisme. Enfin, de par les scènes de la vie quotidienne dont il se sert comme support. Amateurs du hors piste, vous y trouverez votre bonheur.
Pour le coaching
Vous connaissez ma casquette de coach. Avec elle, pas question de parler ésotérisme en consultation. Question de respect du public-cible. Par contre, avoir recours à des outils novateurs, out of the box, ou permettant de sortir du cadre, « ça passe ». Je prends alors le Bright Idea Deck. Une version totalement épurée du tarot. Véritable outil de brainstorming. Performant. Il faut juste accepter sa griffe, « made in U.S. », et une terminlogie des cartes qui peut surprendre le féru de tarot.
Peut-on s'inventer un tarot hétéroclite, fait de cartes issues de tarots différents ?
Qui suis-je pour répondre à cette question ? Le tarot est une expérience éminament personnelle. Ceci étant, pour recevoir en consultation, je pense que dans l’intérêt du consultant, il vaut mieux travailler avec un jeu homogène. Mais pour une réflexion personnelle, why not ?
Qui a dessiné le premier tarot ?
Le débat est aussi passionné que passionnant. Mais stérile aussi. Je crois qu’on ne le saura jamais. Ainsi que sa destination initiale.
Quelle est l'histoire du tarot ? D'où vient-il ?
Vaste sujet, théories diverses et contradictoires. Plaisir du chercheur. Je m’y suis perdu. Le chemin n’a pas abouti à quelque chose de concluant à mes yeux. Mais l’important n’est-il pas de cheminer, justemment ?
Que pensez-vous du taux énergétique vibratoire dans les cartes ou un tirage ?
J’y crois. Cela fonctionne avec moi, en tout cas. Il faut être capable de faire abstraction de son mental. Condition sine qua none.