Nous pouvons établir un lien entre le Pendu est et la lettre hébraïque Lamed, qui veut dire l’aiguillon.

Que remarque-t-on sur la lame ? Notre Pendu est attaché par le talon. Peut-on évoquer dès lors son talon d’Achille, son point faible.

A qui, à quoi sommes-nous attachés, agrippés et pourquoi ?

C’est dans les domaines où nous sommes les plus liés que la Vie viendra nous éprouver.

Il est donc nécessaire voire vitale de conscientiser de qui ou de quoi nous sommes fidèles ?

I

12 Pendu Emilie Porte

Il nous faut plutôt lâcher l’emprise que lâcher-prise et mettre de la distance, prendre du recul, voir la situation sous un autre angle, se détacher de nos attaches, de nos jeux de rôles, de nos conditionnements et ne plus nous identifier à ceux-ci.

Il est bon de nous libérer de nos fidélités familiales, de nos mémoires ancestrales.

 Savez-vous comment on dit génération en Hébreu ? Il se dit « DOR »

Midor Ledor veut dire ainsi « de génération en génération ». La langue hébraïque nous offre beaucoup de finesse dans ses significations et aussi une belle complexité dans sa traduction.

Dor c’est littéralement, l’action de tisser des paniers.

Image simple et saisissante. Pour tisser un panier, il faut passer un fil ou de la paille entre les lanières bien rangées de la lignée précédente. Un panier se construit toujours de bas en haut. Chaque nouvelle rangée s’accroche à celle qui lui a donné naissance, s’ancre en elle, pour constituer à son tour le support solide de la rangée suivante.

On comprend aisément la métaphore : une génération en hébreu est une rangée d’un panier. Elle s’attache à la force de la précédente et anticipe la consolidation de la suivante. Dans les familles, comme dans les ateliers de tissage, une simple rangée arrachée ou fragilisée met en danger tout l’édifice et peut détricoter l’ouvrage entier, de haut en bas ou de bas en haut.

 

 

Et chaque génération, parce qu’elle vient après une autre, grandit sur un terreau qui lui permet de faire pousser ce que ceux qui sont partis n’ont pas eu le temps de voir fleurir.

Delphine Horvilleur

Certaines ont fait dans le panier des générations des béances « intissables  » par le biais de deuils, de blessures, de violences, de secrets de famille, d’exil, de guerre, de diaspora….D’où l’importance de connaître l’histoire de nos ancêtres et de tisser, retisser avec eux un panier de belle forme.

(Librement inspiré du livre de D. Horvilleur « Vivre avec nos morts »)

 

panier osier

Chaque rangée correspondant à une génération

Un article de Joëlle.
Pour en savoir plus sur elle, c’est par ici.

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