Question courte et active !
Comment bien poser sa question au tarot : question complète ou lapidaire ? Tenant compte de l’ensemble de la situation ou se bornant au nucléaire, comme on dit dans le Yi KIng ? Réponse : courte et active ! Tout est dit.
01
Le propos liminaire
Note préliminaire : le « je » employé dans cette page est celui du tarologue. Comme si vous étiez je … si vous voyez ce que je veux dire 🤣
Recevoir en consultation, c’est suivre un rituel communicationnel. Je vous rappelle un credo de l’école du tarot : le tarologue est une personne qui maîtrise les outils de communication et possède une formation/compétence psy… Voir article ici et infographie idoine là-bas.
Une des étapes – essentielle à mes yeux – consiste à écouter (longuement) le consultant évoquer sa situation. S’il est devant moi, c’est qu’il a un problème. S’il s’en vient au tarot, c’est que les techniques normales et habituelles de résolution de problème ne parviennent pas l’aider. S’il accepte de « se faire tirer les cartes » et qu’il arrive chez moi (et non chez voyance.net/com/org ou autre), c’est qu’il sait qu’il y a « quelque chose » derrière son souci.
Bon, dites, si vous en veniez au fait. Votre blabla, là, on commence à le connaître.
Vous le connaissez tellement bien, chère Madame Duchmol, que vous avez éprouvé le besoin de cliquer sur le titre de cette page, parmi les 600 du site.😈
Il m’énerve, il m’énerve.
Et alors ?
L’étape que j’appelle le propos liminaire – formulation certes un peu poussive mais qui fait joli dans la conversation – consiste donc à la fois à prendre le pouls du consultant, mais aussi à lui permettre de poser les pièces du puzzle de sa vie qui posent problème. Il y en aura souvent beaucoup. Qui s’entremêlent, se chevauchent ou qui, tel un jeu domino s’enchaînent au point que la personne « ne sait plus où elle en est » ou ‘se sent à un tournant dans sa vie ». Deux des formulations que j’entends le plus souvent.
Une fois le tour du propriétaire effectué (cela peut prendre jusqu’à vingt minutes si pas une demi-heure), il est temps d’avancer.
Mon rôle consiste alors à poser une question, une simple question : « Que va-t-on demander au tarot ? ». C’est tout.
Aller à l’essentiel.
02
Le nucléaire.
Si vous êtes familier du Yi King, vous connaissez l’importance de l’hexagramme nucléaire dans un tirage. Si pas, le mot nucléaire devrait à lui seul vous livrer la tonalité de cette étape : faire dire par le consultant, l’essentiel de ce qu’il veut savoir (faire) suite au tirage.
Résumé du résumé.
En quelques mots.
Court. Net. Précis.
Mon art consiste à l’aider à jouer avec une paire de ciseaux. Pour couper les parties superfétatoires de sa question. Pazs toujours facile. Je n’ai pas de formation de coiffeur. 🤣
03
Actif
Un verbe d’action sera au coeur de la question. J’étaye plus avant l’importance du choix du verbe dans cette page. Ici, limitons-nous à garder derrière la tête que plus le verbe sera tourné vers une action à poser, plus le tirage sera facile à interpréter. Je ne sais pas vous, mais moi, en bon Hermite bougonnant, je préfère ne pas me compliquer la vie. Alors, si je peux gagner du temps, tout en étant efficace au service du consultant, autant le faire.
Choisir un verbe d’action, dans une question courte.
La messe est dite. On peut passer au tirage.
04
Reformuler
Le consultant et moi sommes d’accord sur la question. Je l’écris et demande au consultant d’en faire autant. Etape importante à trois points de vue :
1. cela valide le « contrat » entre le consultant et moi. Nous savons tous deux ce sur quoi on va travailler dans le tirage;
2. cela garantit qu’il n’y aura (a priori 😉) pas de : oui, mais ce n’était pas ça que je voulais dire … Pas de oui, mais … puisque ous l’avons tous les deux écrits;
3. cela pose les énergies. J’ai souvent constaté une modification du non-verbal du consultant après cette rédaction. Comme un soulagement.
Dites, ça fleure bon un copié-collé déjà vu, ça, non ?
Oui. Car la reformulation intervient de façon interrrompue dans une séance de tarot.
C’est le consultant qui se questionne. C’est le consultant qui tire les cartes. C’est le consultant qui se donne une réponse. C’est le consultant qui me dit ce qu’il a compris, retenu et ce qu’il va faire. Moi, je ne sers que de décodeur : 17/Etoile.
Et si j’insiste tant, c’est parce que … bon, je m’arrête, sinon je vais encore perdre 153 internautes …
bonnes pratiques
Au pied du mur !
Question courte et active.
Car : ♪ ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.♪
Merci Boileau. C’était la minute de culture générale.
Justice
En mode « emballé, c’est pesé ».
L’avantage de la question courte, c’est que le consultant aura une réponse claire et nette.
Vibration de la Jutice qui vous regarde en face, tranche le superflu et place sur la balance la quintessence de ce qui est juste et bon de conserver pour interroger les cartes.
Emballé, c’est pesé !
Mât (et/ou ASN)
En mode « Taïut les agneaux ! »
L’avantage de la question active, c’est que les deux « spots » du tarot (Mât qui va vers la carte qui suit et/ou 13/ASN qui se débarrasse de la carte vers laquelle il se dirige) sont mis en valeur.
Et comme ce sont les deux cartes qui composent 80% du poids du tirage (voir article ici), on aura vite fait de trouver la solution qui est juste et bonne pour le consultant.
Simple.
C’est du vécu !
Cela fait près de vingt ans que je reçois en consultation.
Il y a des statistiques et certaines choses immuables au fil des ans.
Mais ce n’est pas aussi simple que vous croyez !
Logique. Si le consultant vient au tarot, c’est que c’est qu’elle pédale dans la choucroute ou la semoule, selon votre appétit. Bon, bien sûr, que tout est complexe à ses yeux. D’où l’importance de cette question subsidiaire, si la première n’a pas fonctionné : « Et au fond de vous, fondamentalement, tout au fond de votre coeur, vous voulez savoir quoi ? ».
Ca marche ! Croyez-moi.
Mais je dois demander ça aussi !
Certains consultants me pondent des questions de cinq lignes, trois respirations et deux soupirs. Sans compter les hésitations, tergiversations et recommencements mutliples.
D’où l’importance de cette question subsidiaire, si la première n’a pas fonctionné : « Et au fond de vous, fondamentalement, tout au fond de votre coeur, vous voulez savoir quoi ? ». Ca marche ! Croyez-moi.
Mais non, je ne peux pas oublier de parler de ça dans la question !
Et on se retrouve du coup avec trois questions en une. Or une question, ce n’est pas la multiplication des pains. Je ne suis pas Jésus. Avec une baguette, j’ai assez.
On ne pose pas plusieurs questions.
Ni même une question avec deux sous-entendus ?
Grrr ! D’où l’importance de cette question subsidiaire, si la première n’a pas fonctionné : « Et au fond de vous, fondamentalement, tout au fond de votre coeur, vous voulez savoir quoi ? ». Ca marche ! Croyez-moi.
Mme Duchmol à l’assaut de petit Vincent
Comment savez-vous ce qui est au coeur du coeur du consultant ?
Je n’en sais strictement rien. Qui serais-je pour cela ? Par contre, ce dont je suis sûr, c’est qu’en pratiquant la reformulation, je suis certain de ne pas connoter, interpréter ou -pire ! – projeter. C’est le consultant lui-même qui me dira ce qui est au coeur du coeur, comme vous dites si bien.
Mais si j'ai vraiment deux sujets qui me préoccupent ?
Nous poserons alors deux questions. Ceci étant, je peux vous affirmer à la fois qu’en un seul tirage, nous pourrons obtenir réponse aux deux thématiques, et aussi qu’il y aura toujours un des soucis qui sera subordonné à l’autre. Si vous pensez nucléaire et reformulation, vous arriverez à LA question.
Pourquoi insistez-vous sur l'action ? On peut réfléchir aussi, non ?
M/Mât ► 3/Impératrice ou 13/ASN►12/Pendu.
Oui. Assurément. 😈
Il m’énerve, il m’énerve.
