Tout d’abord remontons aux origines de la Fête de Pâques :
La Pâque est initialement un rite du peuple hébreux instauré lors de leur fuite du pays d’Egypte où il était tenu en esclavage.
Pessa’h signifie « passer par-dessus » et fait référence à la dixième Plaie d’Egypte lorsque Yahvé envoya la mort sauter au-dessus des Hébreux pour toucher seulement les premiers nés du peuple égyptien. Pour cela, les familles juives durent sacrifier un agneau (mâle et sans défaut) et verser du sang sur les linteaux de leurs habitations. Ainsi fut épargner la vie des premiers-nés d’Israël porte, le sang de l’agneau signe de leur délivrance. C’était pour le peuple juif de l’époque un acte libérateur, les préparant à leur sortie d’Egypte et de leur esclavage sous la direction de Moïse pour atteindre la terre promise.
Cet épisode est relaté dans le chapitre 12 du livre de l’Exode. Au verset 13, il est dit : « Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Égypte.
Passer par-dessus est donc assimilé à un saut, un Passage.
A ce moment-là, ils ont pris le risque de couper leurs liens d’esclaves pour rejoindre le « pays ou coulait le lait et le miel ». Et ils ont pris là un risque énorme. Mais pourquoi ont-ils erré 40 ans dans le désert avant de rejoindre la terre promise ? Croyez-le ou non, ils ont regretté un certain confort que leur prodiguait leurs maîtres, comme le fait de recevoir une nourriture abondante et variée (oignons et pain).
Esclaves oui mais nourris avec autre chose qu’une manne insipide qui tombait du ciel.
Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec les différentes périodes de confinement vécue dernièrement. Celles-ci ne peuvent-elles pas être assimilées à une mise en quarantaine pour une réflexion approfondie sur les modes de vie anciens et nos attachements excessifs aux biens matériels ?
Le temps est-il venu de traverser notre désert par rapport à une société consumériste qui existe parce qu’elle achète et parce qu’elle possède.
J’EXISTE PARCE QUE J’ACHETE ! C’est le VEAU D’OR MODERNE !
La symbolique du sacrifice de l’agneau pascal préfigurant le sacrifice de l’agneau de dieu qui ôte les péchés du monde
Oui nos liens sont parfois rassurants et nos dépendances nous procurent bien des bénéfices secondaires (12/PENDU)
Oui la liberté est une chose difficile à atteindre car elle nous responsabilise et elle passe par une rupture radicale, définitive de certains attachements toxiques (13 ARCANE SANS NOM).
Oui, pas de libération réelle sans sacrifice (en analogie avec le sacrifice des agneaux qu’ont pratiqué les hébreux avant de sortir d’Egypte). Pour en revenir à cette fête de Pâque, la chrétienté s’est ensuite appropriée cette fête en la transformant en « Les Pâques », l’associant à la mort de Jésus, l’agneau de Dieu, sa mise au tombeau pendant 3 jours et ensuite sa résurrection.
C’est pourquoi le Tarot nous invite à vivre cette fête de la Pâque comme un rite de passage, comme une transformation radicale, le temps de sortir de notre tombeau à travers la lecture de 3 arcanes : 12/Le Pendu, 13 Arcane sans nom et 14 Tempérance que je vous invite à découvrir dans la deuxième partie
Un article de Joëlle.
Pour en savoir plus sur elle, c’est par ici.