Le Mât cherche l’Etoile depuis 1529. Au moins. Mélange d’astrologie et de tarot. Prémonition du développement personnel ? Voyage dans le temps.

Le Mât cherche l'Etoile.

visuel école du tarot

Introduction

Qu’il me soit permis de ne pas revenir sur la différence entre le tarot dans sa lecture exotérique, et le monde des arcanes, à l’aune ésotérique. Au lecteur novice, une explication se trouve ici.

​Je lis. Lis. Et relis. Car le travail ne finit jamais.
Quand on lit, on tombe sur des livres. Nooon ?
Et parfois – souvent quand s’y attend le moins, d’ailleurs – on tombe sur des ouvrages qui laissent perplexes.
La découverte de l’ouvrage  :  » Le grant Kalendrier et compost des Bergiers avecq  leur Astrologie. Et plusieurs aultres choses. », imprimé à Troyes par Nicolas le Rouge, 1529 fait partie de ceux-là.

J’y ai tout d’abord trouvé confirmation sur le fait que le tarot de Marseille est une oeuvre profondément ésotérique, qui ne s’adresse aucunement aux personnes avides de divination facile.
Il m’a ensuite confirmé combien astrologie, vie quotidienne et alchimie étaient liés.
Enfin cet ouvrage, véritable traité de développement personnel (chrétien / alchimique ?) du 16ème siècle, m’a aussi ouvert à … un autre regard  (facile !) sur les cartes du tarot de Marseille.
Et si ? Et s’il existait un tarot antérieur à celui des Visconti ? Bon, là on tombe dans le spéculatif et le thriller ésotérique n’est pas loin de voir poindre un synopsis. Qui sait ?

Cadrons toutefois : le 16ème siècle, marqué par un renouveau intellectuel et artistique en Europe, à la suite de l’extension au reste de l’Europe de la Renaissance, ainsi que par les Grandes découvertes.
Sur le plan religieux, la Réforme protestante conteste l’autorité des papes, et le Concile de Trente (1545-1563) précise certains points de doctrine (péché originel…).
Enfin, « Le grant Kalendrier,… »  correspond bien à un almanach (et non un jeu de tarot). Il est édité une première fois juste avant l’ajustement grégorien, qui fait sauter onze jours dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582, faisant ainsi du 16ème siècle, le siècle le plus court de l’Histoire.
Ce qui m’a surpris, c’est d’y trouver certaines illsurations et messages subliminaux qui sont au coeur de la compréhension du traditionnel tarot de Marseille.

visuel école du tarot

Le Mât cherche l’Etoile.

Le Mât cherche l’Etoile.
Coeur du message ésotérique du tarot.
Message primordial des Imagiers (voir développement ici).

Le sens de la quête du Mât se situe en 17/Etoile.
Positionnée elle-même entre 16/Maison et 18/Lune.
Reléguant 21/Monde au second plan ?
Témoignant certainement du fait que la quête de la verticalité de l’homme debout, comme on dit dans l’art roman, se comprend, tant au sens propre que figuré.
Ce que le « bergier » accomplit concrètement avec le fil à plomb, à la recherche de l’Etoile Polaire, sur sa route vers Saint-Jacques.

A noter que l’on retrouvera ce « bergier » dans l’incontounrable « Le monde des symboles » (coll. Zodiaque) en page 26.
Preuve s’il en est que cette illustration qui semble si anodine, est en fait truffée de symboles ésotériques.

le Mât du tarot cherche l'Etoile.

Ad minima, j’ai envie de dire que ce dessin cumule tout à la fois un code alchimique spéculatif, une allusion symbolique au pélerinage à Saint-Jacques et un message subliminal adressé à celui qui sait voir derrière les apparences.
Mais à qui, en 1529, s’adressait-il ?
Et comment se fait-il que les Imagiers du tarot aient repris un code identique dans leur oeuvre monumental du tarot de Marseille qui nous fascine tant ?
Ici s’arrête ma communication. Là, commence votre cogitation.

visuel école du tarot

Du Diable en Roue.

Plus facile à interpréter et amusante à décoder, cette autre illustration, doux alliage de 10/Roue et 15/Diable.
Je ne pouvais m’empêcher de l’ici présenter. En vous rappelant que si vous cliquez sur l’image (comme toutes celles du site), elle s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre pour une meilleure vision.

Je dédicace cette illustration à tous les tarologues qui aiment ne pas voir dans la Roue, une carte difficile ou dans celle du Diable, une carte positive.
Non, je ne changerai pas ! Et c’est pour cela que vous me lisez, isn’t it ? Sourire épanoui sur mon visage ravi.

Ces deux symboles (roue et diable) ne peuvent faire l’objet d’une interprétation simpliste dans un tirage de tarot. Tout simplement car ils sont deux symboles forts, employés depuis le Moyen-Age pour symboliser des « choses » peu faciles ou agréables. Et c’est le moins que l’on puisse dire ! En 1529, déjà ! Et ce qui m’a interpellé, c’est la juxtapostion de ces deux symboles dans une même illustration. A défaut d’être unique, elle n’est pas fréquente.
Pensez-y lorsque vous tomberez sur la combinaison 10/Roue et 15/Diable dans un de vos prochains tirages.

Cartes du Diable et de la roue de fortune, version 1529
visuel école du tarot

Qui du Pape ou de la Papesse ?

J’aime aussi cette mise en parallèle des deux illustrations du « Le grant Kalendrier,… » avec les cartes de la Papesse et du Pape. A les y bien regarder, on peut se demander qui est qui, non ? Et voilà qui vient (encore) enrichir nos ruminations sur la richesse symbolique de la Papesse. Serait-elle effectivement et en définitive, cette fameuse papesse Jeanne
Quant au lien avec l’astrologie, il ne peut se nier. A moins qu’il ne s’agisse d’une allusion à l’alchimie spéculative, avec Lune et Soleil côte à côte …
Quand je vous disais en introduction qu’il est de ces livres qui ouvrent des horizons perdus …

Qui du Pape ou de la Papesse est qui ?

La suite de l’article arrive tout bientôt.
Abonnez-vous à la newsletter pour être tenu au courant et ne rien rater !

visuel école du tarot

Newsletter

Pour ne rien rater des mises à jour du blog, profiter des promos sur les livres ou les nouveautés de l'école du tarot.

Merci pour votre inscription à la newsletter de l'école du tarot