1) 12/ Le Pendu,
Attaché par un pied et regardant la tête en bas nous invite à entrer dans les profondeurs de notre âme, de notre enfant intérieur pour y découvrir quels sont les liens, les attachements qui nous empêchent d’être nous-mêmes, de porter un autre regard sur nos besoins, d’avoir une autre vision de qui nous pouvons être, de ce pourquoi nous nous sommes incarnés, sommes venus au monde.
Lâcher-prise ou l’emprise et se détacher de nos attaches, de nos jeux de rôles, et des conditionnements, auxquels nous sommes appelés à ne plus nous identifier. Nous libérer de nos fidélités familiales, de nos mémoires ancestrales, et ne plus nous perdre à travers nos masques dans ce grand théâtre de la Vie où nous sommes à la fois acteur, spectateur et metteur en scène.
Le Pendu évoque aussi la notion de sacrifice (en latin « sacrificare » qui veut dire « faire sacré »). Pour mettre au monde notre divinité, nous devons opérer un retournement total et pour ce faire renoncer à nos facilités, nos sécurités, nos habitudes et bénéfices secondaires (Tel la fuite du pays d’Egypte vers une terre promise inconnue).
2) Ensuite 13/ASN,
Elle nous demande de trancher définitivement, radicalement avec nos fausses croyances, nos habitudes, nos peurs, nos colères pour enfin naître à qui nous sommes vraiment et nourrir notre terreau intérieur.
Par excellence, c’est une Lame de transformation, elle ne coupe que ce qui est déjà mort, ce qui est faux et qui empêche d’avancer. Elle fauche l’ego, l’orgueil, les faux-semblants, elle tranche, fait table rase, nettoie. Et ce qui repousse après son passage est VIVANT. 13/ASN nous interroge, nous déstabilise, nous fait perdre nos repères (mères) mais comment avancer sans se questionner au quotidien ? Ses énergies nous poussent vers un passage, souvent inconnu, nous sommes à la fois des passeurs pour nous-mêmes et avons besoin de ceux qui nous aideront à faire ce passage. Pour ensuite devenir éventuellement des passeurs à notre tour.
Pour cela nous avons aussi besoin d’enracinement et notre humus (le bas de la carte en noir) nous rappelle que nous moissonnons ce que nous semons. Je vous rappelle que humus, humain et humilité ont les mêmes racines étymologiques. Et c’est en labourant en profondeur que l’on peut trouver un trésor. Et cette lame porte le chiffre TREIZE, c’est par cette transformation que nous trouverons notre TREIZE OR. On y voit un squelette en 13, il faut donc laisser tomber « la chair », nous dépouiller de tout superflu pour atteindre notre ossature, notre structure.
3) La dernière 14/Tempérance,
C’est alors la chenille de 13/ASN devient papillon et prend son envol.
Tempérance est un Arcane de beauté, d’équilibre, de bien-être, d’harmonie et de santé, grâce au libre passage des énergies qu’elle capte et fait circuler. Il n’y a plus de séparation ni de tiraillements, la circulation entre le mental et les émotions (la main sur le cœur) se fait de manière fluide. L’Ange a pris en main le senti et le mental, l’âme détient le pouvoir sur les pensées et les émotions vécus en conscience, les mettant ainsi à son service. Le yang (rouge)donne et le yin (bleu) reçoit, notre part masculine prend soin de la féminine, pour qu’ils puissent remplir leurs rôles, se compléter et revenir ainsi aux temps où nous étions dans la plénitude de l’androgynat en essayant de rétablir et de maintenir cet équilibre – les noces alchimiques peut-être !
Tempérance est aussi un arcane de communication et sans avec lui nous pouvons entrer en communication sur 3 plans :
- Celui avec soi, celui du dialogue intérieur, l’écoute du langage de son corps par les messages qu’il nous envoie, la communication avec son âme par la compréhension des signes et ressentis intérieurs
- Celui de la communication interhumaine, bienveillante, la communication non violente aussi avec une l’écoute vraie, celle du cœur
- Celui qui nous relie aux mondes invisibles, celui des anges et des énergies subtiles.
Cette lame symbolise le sacrifice ultime de Jésus, qui comme l’agneau de la Pâque, a donné sa vie pour « racheter » les péchés du monde.
C’est la mise sur la croix de Jésus et sa morot qui le dépouille de toute chair pour être enseveli au tombeau.
La lame exigeante demande un travail en profondeur et sans concessions parfois au péril de notre confort, notre sécurité.
Tempérance symbolise alors la résurrection, Jésus Homme, devenant Esprit Divin.
Epilogue :
Avec tempérance, l’eau des émotions devient de l’amour. Nous pouvons alors prendre notre envol avec les magnifiques ailes de l’ange, nous sommes tout en courbes et devenons un être bienveillant, un être spirituel et harmonieux approchant de notre vérité.
Voilà tout le travail de libération et de passage suscités par la symbolique de la Pâque Juive, des Pâques chrétiennes afin d’atteindre notre terre promise à nous.
Bon labourage, transformation et moisson à toutes et tous.
Un article de Joëlle.
Pour en savoir plus sur elle, c’est par ici.