Eternelle et merveilleuse question : la carte de la Force représente-t-elle un combat ou une harmonie ? S’agit-il d’un défi facile à réussir ou doit-on y lire une âpre lutte problématique ? Voyons ce qu’en dit l’Obscure lumière des sages.
La force du sage.
Introduction
Vous connaissez mon affection pour ce que je considère comme une bible pour tout Cheminant : L’obscure lumière des sages, de S.Perenne.
Pas étonnnant dès lors de le retrouver régulièrement cité dans cette rubriques du site.
Histoire de vous inciter à la lecture de l’un ou l’autre de ses ouvrages.
Voir bibliographie.
Un ouvrage, non pas à lire, mais à lire, lire et relire.
Un livre, non pas à dévorer, mais à picorer.
Un bouquin comme on en a peu dans une bibliothèque, de ceux qui sont élimés, écornés, annotés à chaque lecture ou redécouverte.
En une phrase comme en cent : incontournable !
« La vigilance recommande de ne pas éviter l’ennemi intérieur, mais de le fréquenter, de se familiariser à sa présence pour le dompter. C’est ce que propose Sénèque quand il compare le sage à un dresseur de fauves qui, non content de les dépouiller de leur caractère sauvage, les assouplit jusqu’à les domestiquer. C’est ce que suggèrent les récits mythiques mettant en scène la lutte avec un monstre (voir ici). Ils disent qu’il est illusoire de vouloir détruire la bête, car elle prendra sa revanche, mais qu’il convient de l’affronter et de l’apprivoiser. »
Ainsi en est-il de la carte de la Force du tarot.
Elle nous propose de ne pas vouloir la bête en nous, mais de nous familiariser à sa présence pour la dompter.
La bête, c’est le lion de Némée ou celui de Gilgamesh.
La bête, ce sont nos libinséompuls.
La Force, c’est l’arcane central du mandala du tarot. Voir ici un article pour bien appréhender son rôle primordial.
Elle en est le coeur, le défi majeur central et – surtout – pivôt.
Impossible d’avancer sur le chemin d’éveil à soi, sans s’être confronté à notre bête intérieur.
Qu’elle s’appelle dépendance à l’alcool ou au tabac, addiction au jeu ou au sexe, « griffe » comportementale affichée ou petites voix intérieures incessantes. Qu’il s’agisse d’une personne qui a la main sur soi ou d’un événement traumatisant qui aboie sans cesse sa présence dans la vie de tous les jours. A chacun sa bête, à chacun son bestiaire.
Et en tirage ?
Oui, bien sûr. En tirage. C’est pour cela qu’on emploie principalement le tarot, n’est-il pas ? Toutes ces considérations philosophico-psycholo-bobo ne vous diront pas comment faire pour que … (voir mots-clés de la question).
Certes.
Alors en tirage, je me limiterai à dire que la Force pourra représenter (parmi les 153.017 possibilités) cette partie de vous qui fait que – justement – vous avez besoin du recours aux cartes pour répondre à la thématique de votre questionnement présent. Un monstre du passé qui resurgit. Une peur inscrite au plus profond de vous. Une attitude d’auto-sabotage qui refait surface. Un comportement instinctif qui vous paralyse. J’en passe et des meilleures. Si l’arcane de la Force sort au coeur de votre tirage, il est alors temps de vous transformer en dompteur pour affronter et/ou approvoiser cette partie de vous qui a besoin de laisser son inconscient verbaliser un ressenti profond et bloquant.
«Le plus souple l’emporte sur le plus dur. »
Lao Tseu
« Dès que vous voyez et maîtrisez la cause, aussitôt l’effet disparaît automatiquement.»
Swâmi Prajnânpad
« Prendre les démons pour des démons, voilà le danger. Les comprendre tels qu’ils sont, voilà la délivrance. »
Milarépa
La suite de l’article arrive tout bientôt.
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