Le fait que le tarot raconte une histoire et que les cartes soient assimilées au consultant et/ou des moments de sa vie, est un postulat de base. Pour le reste, ce que j’appelle « c’est l’histoire d’un mec… » ou, plus pompeusement, mandala du tarot, c’est une affaire d’interprétation. Julien Behaeghel aime à parler de cassures du tarot, dans l’enchaînement de certaines cartes.
Les cassures du tarot, par Julien Behaeghel
Introduction
Vous connaissez mon affection et grand respect pour celui qui fut incontestablement un de mes « maître à penser », Julien Behaeghel.
Pas étonnnant dès lors de le retrouver régulièrement dans cette rubriques de citations.
Histoire de vous inciter à la lecture de l’un ou l’autre de ses ouvrages. Voir bibliographie.
« Entre la Papesse et l’Impératrice, nous passons de la femme sacrée (intérieure) à la femme profane ou publique, la femme exotérique, par opposition à la papesse ésotérique. Entre l’Amoureux et le Chariot, existe la même brisure : l’amoureux est l’homme encore aux prises avec la dualité terrestre (il doit choisir entre deux femmes) tandis que le Triomphateur du Chariot est, lui, enlevé dans les airs pour rejoindre son corps de lumière (il a refait le deux un). (…) Entre Tempérance et le Diable se produit le choc entre deux concepts opposés : la réunification de l’ange de la Tempérance et la division entre lumière et matière du Diable, champion du refus. Enfin entre la Lune et le Soleil, nous découvrons la même différence qu’entre la nuit et le jour, l’ombre et la lumière. »
Rumination
Comme d’habitude avec les pages de citations, je vous invite à vous-même, ami Cherchant, tracer votre propre chemin.
L’idée lancée ici est d’analyser les paires de cartes, en donnant du sens à la question : pourquoi ces deux-là s’enchaînent-elles ? que marquent-elles comme autant d’étapes dans l’évolution personnelle ? pourquoi précisément des deux-là et pas deux autres ?
– C’est vrai ça ! Pourquoi est-ce qu’on n’aurait pas enchaîné l’Impératrice avec le Chariot … waouw, trop beau couple, non ? Voilà qui m’aurait encouragé pour Jhonny !
– Merveilleuse madame Duchmol, vous me prouvez une fois de plus que vous avez tout compris.
Allez, dans mon extrême bonté, je vous livre quelques pistes classiques : dans les duos de cartes qui s’enchaînent, observez les Eléments. Vous constaterez que bien souvent l’un engendre l’autre, ou l’un coupe radicalement avec l’autre. L’eau de l’Etoile se déverse dans la Maison-Dieu. Quel sens donner à cet enchaînement ?
Autre piste : les objets qui évoluent d’une carte à l’autre. Le mental de la Maison-Dieu (couronne) qui tombe vers la gauche, alors que la carte de droite représente un des rares personnages non coiffés d’un couvre-chef. Quel sens donner à cet enchaînement ?
Plus subtil : le bout de la manche de l’Hermite qui vient prolonger la dais de la Justice. Quel sens donner à cet enchaînement ?
etc, etc.
Vous l’avez compris : vous voilà parti pour des heures de ruminations joyeuses et plurielles. Le tarot, tel qu’on l’aime : producteur de réflexions et sens.
Conclusion :
Proposition méthodolgique : prenez deux cartes qui s’enchaînent numérologiquement.
Placez-les l’une à côté de l’autre.
Observez-les en vous posant la question : pourquoi dans cet ordre-là ? pourquoi pas avec une autre carte ?
