Un article sur les partis politiques dans le tarot.

Plus sérieux que « Votez pour le tarot ! » ou « Du tarot en politique. », cet article vous propose une révision de quelques grands thèmes.
A la fois récurrrents dans les tirages : « Ah, que faire quand toutes ces cartes-là se retrouvent dans un même tirage ? »
A la fois source de travail sur soi : « Oh, oh … je tombe souvent sur ces cartes et je ne les aime pas trop. Comment, grand Diable, se fait-il que ce soit possible ? »
Ce que j’ai voulu mettre en évidence ici, c’est le fait que les arcanes peuvent se regrouper selon un regard neutre, froid et objectif, afin d’éclairer – tel un projecteur de poursuite – certains éléments d’un tirage.

Je vous ai sélectionné cinq grandes familles. Il y en a d’autres. A vous de jouer.

• En tête de liste, le Pendu. Champion des secrets avec ses mains derrière le dos, des choses enfouies, avec sa tête dans le sol et ses liens avec des choses enracinées au plus profond de lui (corde, arbres, sol).
• L’Amoureux avec cette éternelle question : où est la sixième main ? Celle qu’on ne voit pas détient la clé du secret de la compréhension de l’arcane.
• La Papesse et ses doubles voiles. Ce qu’elle ne veut/peut/sait entendre. Sourde oreille et allusion aux trois petites singes : ne rien dire, voir, faire. Sa position et sa blancheur confortent le tout.

• Le Chariot, avec le bas de son corps caché. Que cache-t-il sous table ? Des dessous de table ? Et puis aussi, est-il seulement humain, si on tient compte des chevaux qui pourraient en faire un centaure ou thérianthrope. Secrets assurés. Ceux d’une réussite frauduleuse ou ceux d’une vie aussi chaotique que l’avancée de son char dont les montures vont à hue et à dia ?
• Le Diable clôt la liste. En politique, on place souvent en dernier une personnalité très connue afin de « pouser la liste ». Le dernier n’est donc pas loin d’être le premier en importance. Ici, le Diable cumule plusieurs secrets : les mains derrière le dos chez les diablotins, les pieds enracinés dans le sol, noir de l’inconscient. Et puis, il y aussi le fait que le Diable louche et tire la langue. LA carte par excellence des secrets.

• En tête de liste, la Lune. La carte où l’eau est la plus présente : à la fois dans l’immense bassin, mais aussi au travers des gouttes d’eau. Il s’agit souvent d’une carte dont la présence en tirage engendre quelques larmes.
• L’Etoile voit l’eau s’écouler librement et se déverser depuis les jarres, avec empathie et douceur. Les émotions s’y vivent en paix. Conscientisées et/ou libérées.
• Le Soleil et l’eau qui s’éloigne, derrière les personnages. Le Soleil avec ses gouttes qui s’évaporent sous la chaleur. Le Soleil qui vit ses émotions pleinement, dans la joie et la liberté.

• La Roue. Première carte du mandala dans laquelle l’eau apparaît. Tout qui pratique le tarot tel un chemin de développement personnel sera donc alerté par son apparition dans un tirage. A plus forte raison que tous les éléments de l’arcane lui sont subordonnés. Tout repose – physiquement parlant – sur cette eau tumultueuse et en mouvement (ondulée). Sa présence dans un tirage ne manquera pas de titiller les neurones du tarologue, dans la mesure où il est quasi-impossible de savoir ce qui alimente, est à la genèse, de ce débordement émotionnel, puisqu’on ne sait pas qui / ce qui tourne la manivelle de l’objet. Voir ici.
• Tempérance. L’eau y circule en vase clos. C’est le cas de le dire. Lol. Les émotions sont donc contenues. Cela est-il pour autant favorable ou positif ? Je ne l’affirmerais pas de façon péremptoire, dans la mesure où on peut aussi être rongé par ses émotions, contenues en soi et incapables de s’exprimer, comme le fait l’Etoile. Carte délicate à négocier donc, puisqu’à double sens. Vous me répliquerez que c’est le cas de toutes les cartes.
  – Effectivement. C’est ce que je m’apprêtais à vous dire. Si vous vous mettez à me piquer mes répliques, maintenant … Pff, tout fout la camp !
• Le Diable clôt la liste. En politique, on place souvent en dernier une personnalité très connue afin de « pouser la liste ». Le dernier n’est donc pas loin d’être le premier en importance. L’eau y est ici stable (hachurée, non ondulée) : on a l’impression de maîtriser son émotionnel. L’eau y repose sur le noir de l’inconscient : impossible donc d’en connaître l’origine. Voir plus d’explications ici. Et puis, il y a aussi le fait que le Diable louche et tire la langue. LA carte par excellence des soucis émotionnels enfouis, qu’on ne sait/peut/voir dire/exprimer/comprendre. Beuh!

• En tête de liste, ASN. La carte où l’arme est la plus grande et la plus en action. ASN fauche. RTDJ. Tout est dit.
• La Justice, avec son épée gigantesque (voir note ici) tranche avec la carte qui précède dans un tirage, ou avec le passé (côté gauche), si on la prend individuellement. Le combat sera sans doute d’oser être capable de couper avec un élément de l’histoire, du vécu, du consultant.
• La Roue, avec l’épée de la sphinge. Avec cette carte, c’est toute l’importance de la question posée par l’animal mythologique qui trouve du sens. Et propose la réponse à la question posée aux cartes.

• L’Amoureux et la flèche qui ne sera jamais décochée, étant donné la corde détendue à l’arc. Voir explications ici. Le combat mental n’aura peut-être donc pas lieu. A moins que le consultant ne témoigne par le tirage de cette carte, qu’il le refuse, justement, ce combat. Ce qui sûr en revanche, c’est que le personnage central ne s’en porte pas plus mal. Sourire.
• Le Diable clôt la liste. En politique, on place souvent en dernier une personnalité très connue afin de « pouser la liste ». Le dernier n’est donc pas loin d’être le premier en importance. L’arme y est différente. Un fléau. Certes d’aucun dira que c’est aussi un flambeau ou fouet. Qu’impote finalement : il s’agit d’un objet qui peut faire mal. Placé dans les mains du Diable. Tout est dit. Et puis, il y a aussi le fait que le Diable louche et tire la langue.  Beuh!

• En tête de liste, le Soleil. La « bonne » carte, puisque les enfants y sont libres, heureux, épanouis.
• Le Bateleur. L’enfant y est plus grand (taille du dessin). On y parlera donc d’un ado, voir d’un jeune homme. L’aîné y sera préféré dans le décodage (numéro de la carte).
• L’Amoureux. Trois personnages de petite taille. Symboliquement des enfants, donc. On y verra plus particulièrement la notion de fratrie, des frères et soeurs en général. Sans oublier « le petit dernier » (porteur de nombreux sens), via le Cupidon dans le haut de la carte.
• La Maison-Dieu. Les enfants en sortent (1) et dansent (2). Mais dans des directions opposées (3). Tout en marchant sur les mains (4). Avec une maison dont le toit s’effondre (5). De là, 153 significations possibles.

• Le Jugement qui incarne la famille dans son sens premier. Un enfant s’y trouve. De dos (caché ?), bleu dans la plupart des tarots (mort ? mort-né ? avorté ?). A moins qu’il ne soit adopté (pas de la même couleur que les parents). Ou tout simplement, une naissance à venir (proclamée par l’ange) ou envisagée. Etc.
• Le Diable clôt la liste. En politique, on place souvent en dernier une personnalité très connue afin de « pouser la liste ». Le dernier n’est donc pas loin d’être le premier en importance. Les enfants y sont séparés (1), enracinés (2), avec les mains derrière le dos (3), regardant le Diable depuis le bas (4). Et puis, il y a aussi le fait que le Diable louche et tire la langue.  Voilà donc l’antithèse des significations évoquées pour le Soleil. Beuh!

• En tête de liste, l’Impératrice. Sa couronne est la plus grande de toutes. Elle est totalement fermée, hermétique à tout ce qui n’émane pas du fruit de sa réflexion. Voir ici pour en savoir plus sur sa couronne.
• La Justice. Avec son double couvre-chef (bonnet + couronne), elle tranche (épée) de façon impartiale et juste (balance). Avec elle, les sentiments et émotions n’existent tout simplement pas.
• La Papesse. Sa tiare est parfaitement close. Et si on rajoute le double voile, on y lira un personnage coupé de ses émotions et ressentis, ne se fiant qu’à ce qui est tangible et matériel, ayant fait ses preuves ou ayant été consigné : le livre.

• L’Empereur. Lui, c’est carrément un casque, qu’il arbore. Un casque protège dans un combat. Il considère donc que le fruit de ses pensées doit être protégé et, dans le même temps, il lui faut s’opposer à tout ce qui n’émane pas de sa propre personne.
• Le Pape. Voir la Papesse. Avec une nuance de taille : là où la Papesse s’enferme et s’isole, le Pape communique, divulgue et enseigne : ses pensées s’exposent, se partagent.
• Bateleur & Force. Unis par des liens intimes (voir article sur le sujet), leurs couvre-chefs témoignent d’un mouvement incessant et perpétuel (lemniscate), tant au niveau de leur conscience que de leurs réflexions.
• Le Mât. Ce qu’on retiendra de son couvre-chef, c’est qu’il englobe bien l’oreille. Tout comme la Papesse, ce personnage est complètement sourd à tout ce qui vient de l’extérieur : que ce soit un conseil, un avertissement, une information … ou la réponse du tarot ? Le Mât est perdu dans son mental, ses pensées. Peut-être une origine au fait que dans certains jeux, on le nomme le Fou. Why not ?
• Le Diable clôt la liste. En politique, on place souvent en dernier une personnalité très connue afin de « pouser la liste ». Le dernier n’est donc pas loin d’être le premier en importance. Son couvre-chef, variante du dernier potiron à la mode, est de surcroît cornu : deux sens symboliques forts un peu long à expliquer ici (voir par ailleurs). Et puis enfin, il y a aussi le fait que le Diable louche et tire la langue.  Tout cela signifie, en un mot comme en cent, que les pensées du Diable sont fortes et sans doute pas aussi cristallines et pures que l’eau d’Evian. A plus forte raison que l’eau de la carte … voir plus haut dans l’article. Beuh ? Beuh !